Un magazine militaire spécialisé a rendu compte des efforts efficaces de l’Iran pour maintenir et moderniser sa flotte de Phantom et accroître la capacité de combat de ces avion d'assaut, en particulier pour défendre les eaux territoriales du pays.
Un magazine américain s’est penché dans un rapport sur l’état des avions de chasse « Phantom » de l’armée de l’air iranienne, affirmant qu’ils sont encore capables d’attaquer des cibles maritimes et de défendre les côtes iraniennes dans le golfe Persique, selon l’agence de presse Fars.
The Military Watch Magazine écrit dans ce rapport que l'avion de combat ayant été utilisé en plus grand nombre par l’armée de l’air iranienne est le chasseur F-4 Phantom de l’ère de la guerre du Vietnam; et cet avion de chasse est aujourd'hui encore appelé à jouer un certain nombre de rôles pour défendre et protéger la RII face aux ennemis.
Ces avions de combat sont plus lourds et plus rapides que d’autres avions existant déjà dans le pays et peuvent opérer à des altitudes plus élevées que les chasseurs comme les F-16 et F-18 élaborés, et conçues par les adversaires potentiels du pays. Avec des modernisations indigènes étendues, le Phantom représente une menace crédible pour les ennemis de la RII, ajoute le magazine américain.
Alors que le F-4E, la variante la plus largement utilisée du Phantom a été conçu principalement pour la supériorité aérienne, l’Iran compte énormément sur ses flottes F-14 et MiG-29 et ses batteries de missiles sol-air pour protéger son espace aérien.
Les Phantom au service de l’armée iranienne se sont vu attribuer un rôle de plus en plus important. Cela inclut à la fois des frappes conventionnelles sur des cibles au sol, comme en témoignent les opérations menées contre Daech en Irak, ainsi que des missions de « chasse de navires » dans le golfe Persique.
Toujours d’après The Military Watch Magazine, pour les forces armées iraniennes, la capacité de menacer des navires de guerre ennemis dans les eaux du golfe Persique, en particulier dans le détroit d’Hormuz, reste une capacité clé.
« Alors que l’Iran compte beaucoup sur son arsenal de missiles balistiques pour frapper les installations militaires ennemies à travers le Moyen-Orient, d’autres systèmes ont été développés pour neutraliser les flottes de guerre et les porte-avions ennemis », a rapporté le magazine américain.
L’armée iranienne s’est également appuyée sur l’aide de son partenaire de défense, l’Armée populaire de libération de la Chine, pour mettre au point un certain nombre de systèmes de missiles antinavires.
Le missile de croisière antinavire « Nasr » qui ressemble à son modèle chinois C-704 a une portée de 35 km et il est capable d’approcher des navires de guerre ennemis à basse altitude. Le missile a été modifié pour être déployé sur des chasseurs iraniens F-4.
Chaque Phantom peut porter plusieurs missiles, et en raison de la longue portée de cet avion, il peut voler loin des côtes iraniennes. Ces chasseurs bien équipés peuvent constituer une menace importante pour les navires de guerre ennemis.
Un deuxième missile antinavire baptisé « Qader » a été fabriqué par les spécialistes iraniens. Ce missile de croisière à moyenne portée, dérivé de son modèle supersonique chinois C-802, est capable de frapper des cibles ennemies jusqu’à 200 km de distance.
L’Iran aurait modernisé le système anti-brouillage de ces deux missiles chinois pour améliorer leur efficacité lorsqu’ils opèrent contre des adversaires dotés de capacités de guerre électronique avancées. Les Phantom bénéficient également d’un avantage considérable en termes de vitesse et d’altitude par rapport à tous les chasseurs occidentaux actuellement en service, améliorant leur capacité lorsqu’ils attaquent la flotte ennemie près des côtes du pays. Avec des dizaines de Phantom en service au sein de l’armée de l’air iranienne, ces chasseurs devraient constituer un complément très efficace aux autres systèmes marins développés du pays, conclut The Military Watch Magazine.