Le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi, a affiché le mécontentement de l’Iran face aux propositions européennes pour sauver l’accord nucléaire lors d’une rencontre avec le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, en Norvège.
Tout en qualifiant de « dévastatrices » les récentes politiques américaines envers le Plan global d’action conjoint (PGAC), le chef de l’OIEA a fait allusion au comportement similaire des États-Unis dans le passé avant de déclarer : « Les propositions de l’Europe visant à sauver l’accord nucléaire de 2015 après le retrait des États-Unis ne sont pas satisfaisantes pour Téhéran ».
Se référant à l’important rôle régional de l’Iran, Salehi a averti : « Si cela continue ainsi, toutes les parties perdront. »
M. Salehi a également rappelé les capacités de la RII sur la scène régionale, disant que la politique non constructive des USA à l’encontre de l’Iran est vouée à l’échec.
Il a aussi appelé les partisans du PGAC, dont l’ONU et l’Union européenne, à soutenir cet accord international et à faire face aux politiques de Trump.
De son côté, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a apporté son soutien explicite à l’accord nucléaire et a évoqué les consultations bilatérales entre l’Iran et les cinq autres pays restants dans l’accord pour le préserver avant d’ajouter : « Le maintien du PGAC a un rôle très efficace et constructif dans la sauvegarde de la sécurité internationale notamment celle du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) ».
Lors de cette réunion, le secrétaire général des Nations Unies a affirmé qu’il comprenait bien les attentes politiques et économiques de l’Iran vis-à-vis de l’Union européenne, appelant les autres parties restantes dans l’accord à répondre le plus tôt possible aux attentes de l’Iran.
Pour rappel, le président iranien Hassan Rohani a averti les puissances mondiales la semaine dernière en disant qu’il était impossible pour Téhéran de rester dans l’accord nucléaire s’il ne pouvait pas en bénéficier après le retrait des États-Unis.
« Si l’Iran ne peut pas bénéficier de l’accord nucléaire, il est pratiquement impossible de rester dans l’accord », a déclaré M. Rohani au président français Emmanuel Macron.