Le porte-parole d’Ansarallah dément les propos diffusés par les médias à la solde de la coalition saoudienne, qui font état de la prise de contrôle de l’aéroport d’al-Hudaydah par les forces pro-Riyad.
Mohammed Abdessalam, le porte-parole d’Ansarallah, a démenti l’entrée des forces de la coalition saoudienne ainsi que celles du président démissionnaire yéménite Mansour Hadi dans l’aéroport de la ville portuaire stratégique d’al-Hudaydah et a fait savoir que les combattants pro-saoudiens étaient encerclés dans la région d’ad-Durayhimi.
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Le porte-parole d’Ansarallah a qualifié la bataille pour le port d’al-Hudaydah de guerre d’usure pour la coalition saoudienne, qui n’est pas en mesure de la continuer et qui, pour dissimuler son échec, recourt une nouvelle fois à une guerre de propagande médiatique.
Selon lui, l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, ferait mieux de proposer une solution qui y remédierait plutôt que de se contenter de transmettre des messages entre les parties impliquées dans le conflit et de jouer un rôle partial pour couvrir les agressions de la coalition contre le peuple yéménite.
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Ce responsable yéménite a souligné qu’aucune force iranienne n’est impliquée dans les combats et que ce sont les forces d’occupation de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Soudan qui, sur le sol yéménite, continuent de soutenir le président démissionnaire.
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En dépit de la mise en garde de la communauté internationale contre le risque d’un nouveau désastre humanitaire, la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite a lancé, le mercredi 13 juin, une offensive d’envergure pour occuper le port d’al-Hudaydah, dans l’ouest du Yémen. Or, elle se heurte à présent à la résistance de l’armée yéménite et des forces du Comité populaire du Yémen.
Situé sur les côtes de la mer rouge, le port d’al-Hudaydah, est la seule voie d’acheminement de l’aide humanitaire à des millions de personnes en proie à la famine et à la pénurie au Yémen. Selon les observateurs, le conflit dans ce port stratégique fera au moins 250 000 victimes et aggravera la situation dans ce pays déjà ravagé par plus de trois années de guerre.
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