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L’Iran respectera, pour le moment, un accord nucléaire sans les USA

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Le réacteur d'Arak en Iran. (Photo d'archives)

Le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) affirme que le pays va bientôt commencer à reconstruire le réacteur à eau lourde d’Arak, dès que la Chine aura fini d’examiner la dernière phase du processus de restructuration.

« La Chine et l’Iran ont signé plusieurs contrats qui sont maintenant opérationnels. Diverses étapes de la restructuration ont été terminées et la phase de construction va bientôt commencer », a déclaré Behrouz Kamalvandi dans un entretien avec le Club des Jeunes Journalistes (YJC) ce mercredi 13 juin.

« Nous avons enregistré de bons progrès conformément au calendrier prévu. De notre côté, nous avons terminé l'étape consacrée aux détails avant de la mettre à la disposition de la partie chinoise. Dès que la partie chinoise approuvera cette phase, celle-ci passera à l’étape suivante d'ici deux à trois mois. Cela veut dire que nous allons commencer la prochaine phase de construction et d’installation des équipements du réacteur », a-t-il ajouté.

Kamalvandi a déclaré que le retrait des États-Unis de l'accord nucléaire iranien n'affecterait pas le processus de reconception et a précisé que la partie chinoise avait réaffirmé son engagement envers l’accord nucléaire et la reconception du réacteur d'Arak.

En avril 2017, l'Iran et la Chine ont signé la version finale d'un contrat prévoyant la refonte et la modernisation du réacteur à eau lourde d'Arak, situé dans le centre de l'Iran, ce qui constitue une étape importante dans la mise en œuvre de l’accord nucléaire.

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Selon l'accord, la Chine s'est engagée à revoir la nouvelle conception du réacteur d'Arak, faite par les experts iraniens, et à confirmer sa conformité aux normes de sécurité internationales de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

L'Iran est sur le point de réaménager le réacteur de recherches d’Arak, d’une capacité de 40 mégawatts, pour réduire fortement sa production potentielle de plutonium.

Ailleurs dans son interview, Kamalvandi a déclaré que l'Iran pourrait commencer l'enrichissement d'uranium à l'usine de Fordow et installer de nouveaux équipements nucléaires sur le site de Natanz si l’accord nucléaire s'effondre.

Il a dit que de nouvelles mesures seraient entreprises à propos du programme nucléaire dans le cadre des ordres du Leader de la Révolution islamique d'Iran, l'honorable Ayatollah Khamenei.

Le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique Behrouz Kamalvandi. (Photo d'archives)

"Pour le moment, le Leader nous a ordonné de poursuivre les programmes dans le cadre de l’accord nucléaire. Une fois qu'il nous ordonnera, nous annoncerons la poursuite des programmes en dehors de l’accord nucléaire afin de relancer Fordow », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne les activités qui reprendraient au sein de l'installation nucléaire de Natanz après tout effondrement de l’accord nucléaire, Kamalvandi a déclaré que de nouvelles machines de centrifugation avancées seraient installées sur le site.

Dans le cadre de l’accord nucléaire, l'usine de Fordow devait cesser d'enrichir de l'uranium et être convertie en un centre nucléaire, physique et technologique.

La semaine dernière, le président de l’OIEA, Ali Akbar Salehi, a déclaré que le pays avait commencé à préparer les infrastructures nécessaires pour la construction de centrifugeuses avancées à l'usine d'enrichissement de Natanz, tout en respectant ses engagements dans le cadre de l'accord nucléaire de 2015.

Le 8 mai, le président américain Donald Trump a annoncé le retrait de Washington de l'accord sur le nucléaire iranien, promettant de rétablir les sanctions nucléaires contre l'Iran et d'imposer "le plus haut niveau" d'interdictions économiques à la République islamique d’Iran.

L'Iran a déclaré, à maintes reprises, qu'il resterait attaché à l'accord pour le moment, en attendant les négociations avec les autres signataires de l’accord nucléaire pour voir si les intérêts de l'Iran seraient toujours protégés par un accord sans les États-Unis.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV