Le secrétaire général des Forces démocratiques syriennes (FDS) s’est rendu à Qamichli dans le nord de la Syrie et dans les autres villes et cités de cette région pour faire part au coprésident du Conseil démocratique syrien de l’intention des Kurdes de négocier avec Damas sans préalable ni ingérences étrangères.
« Les Kurdes souhaitent un dialogue syro-syrien sans l’ingérence des parties étrangères », a affirmé Mayass Karidi, secrétaire général des Forces démocratiques syriennes (FDS).
Mayass Karidi s’est rendu, il y a 2 jours, à Qamichli dans le nord de la Syrie et dans les autres villes et cités de cette région.
Lors de cette visite, il a rencontré Ilham Ahmed, coprésident du Conseil démocratique syrien.
« Ce conseil a donné son aval à l’envoi d’une délégation en vue de négocier avec Damas sans préalable », a-t-il ajouté.
« Le Conseil démocratique syrien, composé de Kurdes, a jugé positives les déclarations de Bachar al-Assad, président syrien, et souhaite un dialogue sans préalable ni ingérences étrangères », a-t-il précisé au quotidien Al-Watan.
« Ils ne se considèrent pas comme des séparatistes et ont affirmé qu’ils ne pensaient pas non plus à la partition du pays et qu’ils n’ont que des revendications liées à la démocratie et à l’autonomie », a ajouté le journal.
Le Conseil démocratique syrien a affirmé qu’il n’avait jamais pris les armes contre l’armée mais contre le terrorisme et que le drapeau national de la Syrie flottait toujours à Qamichli.
« Nous voyons d’un bon œil les choses et nous sommes très optimistes, car notre objectif est de parvenir à un dialogue syro-syrien. Des relations positives ont d’ores et déjà été établies. Apparemment, l’arrivée de la délégation de Damas revêt une grande importance pour cette région », a-t-il poursuivi.
En ce qui concerne la participation des Kurdes à la réunion imminente du Comité pour l’examen de la Constitution, il s’est exprimé en ces termes : « Cela dépend de beaucoup de choses. Mais les Kurdes ont le droit de participer à cet examen et à débattre de toutes les questions qui concernent la Syrie. »
« Les Kurdes viennent de se déclarer prêts, un jour seulement après que la Turquie et les États-Unis furent parvenus à une feuille de route appelée à stabiliser la situation à Manbij dans le nord de la Syrie, une ville syrienne qui se trouve sous le contrôle des FDS, majoritairement constituées de Kurdes et soutenues par Washington », a rapporté al-Watan.
Selon les observateurs, l’accord de Manbij est en effet pour les Kurdes une nouvelle trahison américaine. Pour rappel, Washington soutenait également les Kurdes de l’est de l’Euphrate mais les a trahis en coopérant avec la Turquie en violation de l’accord qu’il avait conclu avec eux.
La semaine dernière, Assad a déclaré que les FDS devaient négocier avec Damas et que si ces négociations échouaient, il aurait recours à la force pour leur reprendre les zones qu’ils détiennent.