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Jordanie : la résolution de la crise passe par l’amélioration des liens avec l’Iran et la Turquie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Rassemblement contre les réformes économiques du gouvernement, le 3 juin, à Amman. ©Reuters

La résolution de la crise actuelle en Jordanie passe par la réorientation d’Amman vers le nord et l’est du pays, notamment l’Iran.

L’éditorialiste du quotidien Rai al-Youm, Abdel Bari al-Atwan, s’est penché dans un article sur les évolutions en cours en Jordanie et a évoqué la pression exercée par certains pays arabes et occidentaux sur le pays en raison de sa politique responsable concernant les questions régionales, y compris la judaïsation de la ville de Qods et sa reconnaissance par Washington comme capitale d’Israël, ainsi que de son opposition au deal du siècle qui nuit à la cause palestinienne et au droit au retour des Palestiniens dans leurs territoires.

Pour Abdel Bari Atwan, la corruption et les erreurs qui ont été commises par les gouvernements précédents en Jordanie sont des questions indépendantes de la crise actuelle, mais l’arrêt des dons des États riverains du golfe Persique à la Jordanie dans le but d’aggraver la crise vise à baliser le terrain au deal du siècle et au plan suspect de patrie alternative. Il a ajouté que les Jordaniens devaient être vigilants.

« La Jordanie est punie pour ne pas avoir rejoint la guerre contre le Yémen parce qu’elle estimait que de tels plans provoqueraient finalement l’effondrement du monde arabe », a-t-il évoqué.

Pour le journaliste Abdel Bari Atwan, les pays sur lesquels la Jordanie s’est auparavant appuyée l’ont trahie et ont humilié Amman. Il est maintenant dans l’intérêt des dirigeants jordaniens à se diriger vers l’est et le nord. L’orientation vers l’est et le nord comprend l’amélioration des liens avec l’Irak, la Syrie, la Turquie et surtout l’Iran. Si le volume des échanges entre les EAU et l’Iran atteint 8,7 milliards par an et que la Turquie cherche à augmenter ses échanges avec l’Iran pour qu’ils atteignent 30 milliards de dollars par an, pourquoi alors reproche-t-on à la Jordanie de se rapprocher de l’Iran ou de la Turquie ?

Évoquant l’implication de la Jordanie dans la guerre en Syrie, qui a eu des conséquences négatives, notamment le déplacement de plus d’un million et demi de Syriens dans les territoires jordaniens, Atwan s’interroge : « Pourquoi les autorités jordaniennes n’essaient-elles pas de rouvrir la frontière avec la Syrie pour restaurer l’échange de marchandises et préparer le retour des dizaines de milliers de personnes déplacées dans leur pays alors que la phase de reconstruction approche et que les entreprises jordaniennes doivent prendre leur part du gâteau ? »

L’éditorialiste de Rai al-Youm conclut qu’Amman pourrait en premier lieu permettre aux Iraniens de visiter les centres religieux chiites dans la ville d’al-Karak, en Jordanie, et rétablir les accords commerciaux avec la Turquie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV