Hadi al-Ameri, président de la coalition d’al-Fatah et secrétaire général de l’organisation Badr, a évoqué la crise de l’eau en Irak lors d’une réunion avec les ambassadeurs de 19 pays du monde, a rapporté Fars News.
En raison de la baisse importante du niveau de l’eau du fleuve du Tigre suite à la mise en service du barrage turc, la pénurie d’eau en Irak se fait sentir de plus en plus.
Le sujet a provoqué un tollé général au sein du peuple et des personnalités politiques de sorte que le Parlement a convenu d’une session extraordinaire.
Selon le communiqué du bureau de presse d’al-Fatah, les ambassadeurs du Japon, des États-Unis, du Royaume-Uni, de Russie, de Chine, d'Italie, du Brésil, d'Australie, de France, de Suède, d'Espagne, de Hollande, de Serbie, de Nouvelle-Zélande, du Venezuela, de Roumanie, de Croatie et du Canada ont participé à cette réunion.
« Les portes de l’Irak puissant sont ouvertes à tous les pays sauf à Israël », a affirmé al-Ameri avant d’indiquer que Bagdad accueillait tous ceux qui resteraient aux côtés de l’Irak.
Le président d’al-Fatah a rejeté toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays.
Le barrage turc Ilisso est situé à 100 km de la frontière avec l’Irak. Les autorités irakiennes avaient demandé l’année dernière à la Turquie de respecter leur quote-part de l'eau du Tigre.
La Turquie avait initialement annoncé qu’elle laisserait seulement 600 milliards mètres cubes d’eau entrer en Irak. Mais Bagdad a déclaré que les villes en bordure du Tigre nécessitaient à elles seules de 90 milliards mètres cubes d'eau. Ankara a donc accepté de laisser cette quantité d’eau à l’Irak.
En réaction aux protestations populaires, l’ambassadeur turc à Bagdad a dit qu'il transmettrait les doléances des Irakiens à Ankara.