L’armée turque a progressé d’environ 26 km à l’intérieur du territoire irakien, ont annoncé les médias turcs.
Selon l’IRNA, la Turquie a fait part de l’avancée de ses troupes vers les montagnes de Qandil au nord de l’Irak, sans manquer d’annoncer que l’armée avait pris le contrôle de la région de Baradost.
« Nos soldats ont réussi une avancée dans le nord de l’Irak de 26 à 27 km. On a presque gagné Qandil », a annoncé le ministre turc de l’Intérieur Suleyman Soylu cité par Anadolu.
L’opération militaire turque dans le nord irakien s’inscrit dans le cadre de l’opération contre les éléments du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
L’armée turque cherche à détruire les bases du PKK au nord de l’Irak et dans ce cadre, elle est parvenue à s’emparer des régions montagneuses et infranchissables de Baradost.
Selon Turkish Press, la région occupée de Baradost était servie comme un lieu de circulation pour les éléments terroristes qui voulaient rejoindre le district de Shamdinli dans la province de Hakkari, au sud-est de la Turquie et se rendre jusqu’aux frontières de l’Arménie.
À en croire les médias turcs, cette région a été occupée après deux mois d’opération de l’armée turque qui a également détruit 14 bases. Des éléments du PKK ont quitté la zone et se sont réfugiés vers les montagnes de Qandil à la frontière entre l’Iran et l’Irak.
Par ailleurs, le quartier général de l’armée turque a annoncé, ce dimanche 3 juin, que lors d’un assaut des éléments du PKK, deux soldats turcs avaient été tués et un autre avait été gravement blessé.
Dans ce droit fil, un nombre de députés du Kurdistan irakien ont émis un communiqué dans lequel ils ont demandé aux dirigeants de la région autonome et du gouvernement de Bagdad de prendre les mesures nécessaires pour le retrait des troupes turques d’Irak.
D’après eux, la présence des militaires turcs dans la profondeur du territoire irakien représentait une menace pour la sécurité des habitants de cette région.
En mars dernier, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé que des opérations avaient été lancées à Sinjar, dans le nord-ouest de l’Irak, contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie. Il a également déclaré que le parti devait évacuer Sinjar et Qandil, localités du nord de l’Irak où sont déployées des bases du parti.