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Lieberman à Moscou: la Russie s’alignera-t-elle sur la position de Tel-Aviv en Syrie ?

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Avigdor Lieberman, alors ministre israélien des Affaires étrangères (et actuellement celui des Affaires militaires), le 29 août 2011. ©Reuters

Les responsables russes veulent s’assurer des prises de position d’Israël avant le lancement d’une nouvelle phase des opérations de l’armée syrienne dans le sud de la Syrie, et utiliser l’influence de Tel-Aviv sur les groupes armés de l’opposition syrienne.

Le ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Lieberman, va rencontrer ce jeudi son homologue russe Sergueï Choïgou, a rapporté le 31 mai le journal russe Kommersant. Moscou voudrait arriver à un terrain d’entente avec la partie israélienne sur les détails des opérations militaires du gouvernement syrien dans les régions du Sud. En outre, Lieberman soulèvera de nouveau la question de la présence des troupes iraniennes près des frontières israéliennes.

Pour l’heure, des troupes et du matériel militaire sont acheminés vers la province de Deraa. 

Les États-Unis, qui, avec la Russie et la Jordanie, sont les garants de la zone de désescalade au sud-ouest de la Syrie, se sont dits préoccupés par cette démarche anticipée de Damas. 

La Russie a accepté de parrainer une réunion tripartite avec ses partenaires américains et jordaniens pour examiner la situation. Mais les négociations avec la partie israélienne sont en ce moment à l’ordre du jour.

« Il est évident que Moscou veut coordonner ses positions avec celles de Tel-Aviv, a déclaré Kirill Simonov, expert du Conseil russe pour les affaires internationales. Les régions du sud de la Syrie sont contrôlées par l’opposition armée, dont l’ASL qui compte environ 30 000 combattants. 2 000 éléments de Daech opèrent sur les fronts du Sud et mènent sporadiquement des attaques aussi bien contre l’armée syrienne que les autres groupes terroristes. »

Selon Kommersant, le régime d’Israël a des liens étroits avec les groupes armés syriens basés dans le sud de la Syrie. Ces derniers bénéficient de l’aide humanitaire et des services médicaux du d’Israël. Le grand souci de Tel-Aviv est que les forces militaires iraniennes et le Hezbollah libanais n’aient pas accès à ces zones. 

Or, Moscou a besoin d’exploiter les relations de Tel-Aviv pour optimiser la nouvelle phase des opérations de l’armée syrienne.

Les responsables israéliens ne sont pas réticents à ce que les forces gouvernementales syriennes reprennent le contrôle du sud de la Syrie, à condition que Moscou garantisse que l’Iran et ses alliés ne s’y aventurent pas.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV