Des centaines de Kurdes de la ville syrienne de Qamichli sont descendus dans les rues, en guise de protestation contre la présence de l’armée turque à Afrin au nord de la Syrie.
Les Kurdes de la ville syrienne de Qamichli, située dans la province de Hassaké, à l'appel des habitants d’Afrin, ont défilé dans les rues de la ville pour condamner la tentative d’Ankara de changer le tissu démographique de la région d’Afrin. Ils portaient également des drapeaux appartenant à la communauté kurde de la Syrie.
Les manifestants ont clamé des slogans contre le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Selon l’estimation de l’ONU, près de 135.000 Kurdes habitent dans le nord de la Syrie dont plus d’un tiers est à Afrin.
L’armée turque a lancé le 20 janvier une offensive aérienne et terrestre contre les miliciens kurdes syriens qui contrôlent l’enclave d’Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie, le long de la frontière turque. Elle a pris le contrôle entier de cette région syrienne en mars dernier.
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Ankara avait prétendu à l’époque avoir informé le gouvernement syrien de son opération militaire à Afrin, ce qu’avait régulièrement démenti Damas pour qui l’intervention turque n’avait d’autre sens qu’une agression illégale contre son intégrité territoriale.
Citant des sources locales, le quotidien el-Watan, publié en Syrie, a récemment écrit que les terroristes pro-turcs avaient procédé à ouvrir les tombes des dignitaires religieux à Afrin pour y trouver peut-être des objets précieux.
" Certains habitants d'Afrin qui avaient fui la ville de la crainte des terroristes soutenus par la Turquie, avaient procédé à enterrer leurs biens précieux dans les cimetières ou les mausolées de grands dignitaires religieux dans l'espoir qu'ils les récupèrent à leur retour. Conscients de l'affaire, les terroristes ont maintenant afflué dans les cimetières et mausolées pour y trouver peut-être des traces", relatent ces sources kurdes.