Après la relocalisation de l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Qods, un membre du Congrès américain demande à Washington de reconnaître l'annexion du Golan syrien en 1967 par Israël.
Dans une interview publiée dimanche par Rai al-Youm, le représentant de la Floride, Ron DeSantis, a déclaré au site d’information israélien Walla qu’il avait présenté jeudi dernier son projet au Comité des Affaires étrangères du Congrès, dont il est membre.
Le député républicain avait pris part, lundi 14 mai, à la célébration en Israël du déménagement de l’ambassade US à Qods.
Israël a capturé quelque 1.700 kilomètres des hauteurs du Golan en Syrie en 1967 et l’a annexé en 1981, dans un acte jamais reconnu par la communauté internationale. Ce, alors que 510 kilomètres de ces hauteurs sont encore sous le contrôle syrien. En termes des résolutions onusiennes, le Golan est vu comme un territoire occupé ; la résolution 242 insiste sur la nécessité du retrait d’Israël du territoire occupé de la Syrie.
Il a affirmé qu’il ne fallait pas mettre Israël dans l’embarras pour l’obliger à céder les hauteurs du Golan à Bachar al-Assad.
DeSantis a déclaré à Walla qu’il avait discuté de son idée et qu’il en aurait informé le président américain Donald Trump.
DeSantis est un congressiste renommé ayant apporté un soutien tous azimuts au projet de la relocalisation de l’ambassade américaine à Qods.
La décision du président américain Donald Trump de reconnaître la ville sainte comme capitale d’Israël en décembre dernier et d’y relocaliser l’ambassade US a été universellement condamnée et rejetée par la plupart des dirigeants dans le monde.
Depuis, la Palestine est la scène de vastes manifestations palestiniennes, violemment réprimées par les forces israéliennes. Simultanément au transfert de l’ambassade US, lors du 70e anniversaire de la création du régime d’Israël, des manifestations de masse ont eu lieu le long de la frontière de la bande de Gaza avec Israël, se soldant par l’assassinat d’au moins 65 Palestiniens par des tirs israéliens.