Les informations récentes font état de l’interception accidentelle, au début du mois de mai 2018, d'un groupe de 60 militaires français déployés au sein d’unités kurdes près de Hassaké dans le nord-est syrien.
Les dizaines de militaires français en provenance du Kurdistan irakien sont entrés en Syrie et se sont dirigés "par méprise" vers un poste de contrôle de l’armée syrienne. Certaines sources évoquent toutefois une autre hypothèse : Des combattants kurdes de Syrie accompagnant les militaires français auraient délibérément dirigé le convoi vers un poste de contrôle de l’armée syrienne suite vraisemblablement à des différends entre les unités kurdes et les forces spéciales françaises. Une fois attirés au poste de contrôle syrien, les militaires français auraient été désarmés et interrogés sur la raison de leur présence en Syrie. S'agit-il d'un coup de renseignement syrien? Des fusils de précision, quelques systèmes de missiles antichars de type Milan, des fusils d’assaut, des lunettes de vision nocturne, des scanners radio, du matériel médical et des gilets pare-balles en possession des forces françaises ont été saisis par les Syriens.
Selon des informations recueillies auprès de militaires syriens, les soldats français n’ont pas démontré une quelconque hostilité à l’égard de la Syrie ou de son gouvernement en se contentant de dire qu’ils ont été envoyés dans le Nord-Est de la Syrie pour former et soutenir les unités des forces démocratiques syriennes (FDS) dans la lutte contre Daech et certains d’entre eux- dont le commandant du groupe- ont tenu à exprimer leur opposition aux machinations orchestrées par certaines factions "corrompues" en Europe et ailleurs pour nuire à la Syrie. La Syrie considère officiellement la France comme l’un des soutiens principaux des mouvements et des groupes terroristes ayant ensanglanté la Syrie depuis 2011. À Paris, le choc est énorme. Après la révélation syrienne, la France a annoncé ce vendredi avoir sanctionné trois ressortissants syriens et sept entreprises syriennes pour "l'implication présumée dans la fabrication d'armes chimiques". La France risque gros en s'engageant militairement en Syrie, estiment les experts.