Le transfert des groupes terroristes de la province de Damas au nord de la Syrie sera l’une des options éventuelles face à la vague d’assassinats de ces derniers jours.
Tout au long du mois dernier, plus de 30.000 éléments terroristes ainsi que leurs proches ont été transférés depuis les zones occupées (Ghouta orientale, sud de Damas, Qalamoun oriental) vers les régions du nord de la Syrie à savoir les provinces d’Alep et d’Idlib.
L’évacuation des zones occupées et les opérations de transfert vers le nord constituaient un grand fiasco pour les groupes terroristes après 7 ans d’occupation. Car, les évolutions sur le terrain ont tourné en faveur du gouvernement syrien et du front de la Résistance.
Depuis le transfert des groupes terroristes vers le nord syrien, des évènements intéressants se sont produits dans leur camp, évènements qui n’ont pas été médiatisés.
En allusion à la nouvelle vague d’assassinats des chefs des groupes terroristes dans le nord de la Syrie, une source sur le terrain a confié au site d’information iranien Mashregh News que l’assassinat d’importants commandants des groupes terroristes dans les provinces d’Alep et d’Idlib avait augmenté considérablement.
« L’attentat à Saraqeb à l’est de la province d’Idlib, l’assaut contre un centre militaire occupé par les terroristes, l’explosion d’une bombe à Kafr Nabl au sud d’Idlib et le pilonnage des terroristes en banlieue de Khan Cheikhoun font partie entre autres des tentatives d’assassinat des chefs terroristes », a ajouté la même source.
L’explosion d’une voiture piégée à proximité d’un bâtiment occupé par le groupe terroriste de Hayat Tahrir al-Cham à al-Dana au nord de la province d’Idlib ainsi que la mort du chef de la police de la ville par l’explosion de sa voiture, comptent dans le nombre de ces opérations d’assassinat.
Selon Mashregh News, il faut en ajouter la déflagration d’une bombe sur le passage du véhicule du commandement du groupe terroriste Faylaq al-Cham sur la route Idlib-Ma'arrat Misrin, qui s’est soldée par la mort de trois chefs terroristes.
D’après les informations qui nous sont parvenues, la découverte de corps de six chefs terroristes à Merata et l’offensive des individus armés contre le domicile d’un haut commandant du Jabhat Tahrir Souriya dans la banlieue d’Idlib font partie de la vague d’assassinats dans le nord de la Syrie, causant la panique au sein de tous les groupes terroristes.
La source liée à Mashregh News indique que certains groupes terroristes tiennent les forces syriennes comme responsables de ces opérations d’assassinat, spéculations rejetées et qualifiées d’irréalistes par d’autres éléments terroristes.
Il y en a certains, parmi les terroristes, qui considèrent le gouvernement turc comme responsable de ces tentatives d’assassinat, et estiment qu’Ankara a formé l’alliance du Jabhat Tahrir Souriya pour engendrer des affrontements entre les terroristes.
Il y a une troisième analyse à ce sujet. Il s’agit de « la guerre du pouvoir » en cours entre divers groupes terroristes.
Lorsque les groupes terroristes notamment Jaïch al-Islam et ses alliés ont été transférés vers le nord de la Syrie, ils ont reçu des messages clairs d’autres groupes terroristes selon lesquels il faudrait respecter leurs frontières dans la région, sinon ils recevront des réponses fermes.
Jaïch al-Islam et ses alliés sont directement soutenus par l’Arabie saoudite. Quant à d’autres groupes terroristes déployés dans le nord de la Syrie, ils sont financés par le gouvernement turc et il ne faut donc pas oublier que les divergences de ces dernières années opposant Ankara et Riyad peuvent être un facteur important dans la vague d’assassinats de ces derniers jours.
La poursuite des opérations d’assassinat sera certainement en faveur de l’axe de la Résistance, puisqu’elle affaiblira davantage les terroristes présents dans le nord de la Syrie et facilitera l’avancée de l’armée syrienne et de la Résistance dans leur prochaine opération à Idlib.