Le chef du Mouvement islamique au Nigeria (MIN), cheikh Ibrahim Zakzaky a rejeté une proposition des services de renseignement visant à mettre fin à ses activités en échange de sa libération de prison.
L’épouse de Zakzaky a déclaré que le dignitaire religieux nigérian avait souligné qu'il n'abandonnerait pas les activités au Mouvement islamique qui remontent déjà à plusieurs décennies et qui ne dépassent jamais le cadre d'une action pacifique.
Selon l'épouse du cheikh, la proposition faite à Zakzaky ressemble fort à un complot visant à le maintenir en prison.
La semaine dernière, un haut responsable sécuritaire du pays a convoqué le cheikh Zakzaky à son quartier général sous prétexte d’une demande de négociation des ministres du gouvernement avec Zakzaky, mais une fois arrivé sur place, il s’est rendu compte qu’aucun ministre nigérian n’était présent, a annoncé une source proche de la famille Zakzaky.
La source ajoute ensuite que seulement deux hauts responsables de sécurité et de renseignement se trouvaient sur place. Ils lui ont proposé d’abandonner ses activités en échange de sa libération ; proposition qui a été catégoriquement rejetée par le leader du MIN.
Malgré la décision d'une Haute Cour fédérale, qui a ordonné sa libération inconditionnelle en 2016, la libération de Zakzaky est remise aux calandres grecs. Les analystes politiques estiment que le leader du MNI est en ligne de mire d'une frange au sein de l'armée proche des puissances étrangères dont l'Arabie saoudite.
Le haut dignitaire religieux a perdu son œil gauche lors d'un raid mené par l'armée nigériane sur sa résidence dans la ville de Zaria, au nord du pays, en décembre 2015.
Pendant le raid, la femme de Zakzaky a également été grièvement blessée et plus de 300 de ses partisans et trois de ses fils ont été tués. Zakzaky, sa femme et un grand nombre de ses partisans sont depuis en prison.