Le porte-parole de la coalition de l’État de droit a demandé à l’Arabie saoudite de s’excuser auprès des autorités irakiennes pour avoir envoyé quelque 5 000 « terroristes suicidaires » en Irak.
Abbas al-Moussaoui, porte-parole de la coalition de l’État de droit présidée par le premier vice-président irakien Nouri al-Maliki a déclaré dans un entretien avec la chaîne Al Mayadeen que le Premier ministre Haïder al-Abadi devait demander aux autorités de Riyad de présenter leurs excuses pour l’envoi de 5 000 terroristes en Irak.
Cela intervient alors que des milliers d’Irakiens ont manifesté, fin mars, contre une éventuelle visite du prince héritier d’Arabie saoudite à Bagdad. Dans la foulée, l’agence de presse officielle saoudienne SPA, citant un communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères a démenti la nouvelle selon laquelle Mohammed ben Salmane se rendrait prochainement en Irak.
Les manifestants irakiens portaient des pancartes sur lesquelles était libellé entre autres : « Cessez les agressions ! La guerre au Yémen est un crime et un génocide ! »
« Les Irakiens ont assisté aujourd’hui à cette manifestation pour condamner la visite de Mohammed ben Salmane en Irak. Nous dénonçons l’intervention des Saoudiens dans les affaires intérieures de l’Irak, de la Syrie et du Yémen. Nous dénonçons surtout la guerre destructrice que mène le régime de Riyad contre la population sans défense du Yémen », a martelé un manifestant.
Dans une autre partie de ses propos, le porte-parole de la liste de l’État de droit a indiqué : « Les États-Unis projetaient de renverser le gouvernement irakien et la liste de l’État de droit est fière de l’accord qui s’est débouché sur le retrait des troupes américaines d’Irak. »
Al-Moussaoui a précisé que le projet américano-occidental avait suscité de graves problèmes pour l’Irak qui n’a d’autre option que « l’urne ».
« L’État de droit ne cherche l'affrontement avec aucun pays, cependant, il est contre toute intervention étrangère », a-t-il noté.
Il a souligné ensuite que les expériences du passé avaient prouvé le manque de sincérité de l’Arabie saoudite et des États-Unis et l’Irak avait raison d’en avoir peur.
Le porte-parole de la coalition de l’État de droit a affirmé que la stabilité de l’Irak aurait des impacts sur celle de toute la région du Moyen-Orient, de la Syrie à l’Iran et d’autres pays.