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Libération totale de la Ghouta orientale, un jour après les frappes occidentales

Des soldats de l'armée syrienne escortent des bus qui transportent des terroristes de Jaïsh al-Islam et leurs familles hors de Douma, le 9 avril 2018. ©AFP

Les autorités syriennes et russes ont récemment trouvé un accord avec Jaïch al-Islam en vertu duquel tous les individus pris en otage par les terroristes devraient être libérés, après quoi les éléments de Jaïch al-Islam seraient transférés de Douma à Jarablus dans la province d’Alep.

Moins de 24 heures après les frappes occidentales contre la Syrie dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 avril, l’armée syrienne a annoncé la libération et le nettoyage de la Ghouta orientale dans sa totalité.

Le commandement général de l’armée syrienne a émis un communiqué dans lequel il a affirmé que l’attaque de la coalition tripartie des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni contre la Syrie ne pourrait entraver la lutte contre le terrorisme dans ce pays, sans manquer de rappeler que les unités des forces armées, les forces populaires et alliées étaient parvenues à nettoyer, entièrement, toutes les localités de la Ghouta orientale, dont Douma.

Quant à l’état-major des forces armées russes, il a annoncé dans un communiqué qu’avec le retrait de plus de 165 000 personnes de Douma, la plus grande ville de la Ghouta orientale libérée du joug de Jaïch al-Islam soutenu par l’Arabie saoudite, le processus d’évacuation des terroristes et de leurs familles était pratiquement achevé.

La sécurité est donc rétablie dans la capitale syrienne, Damas, et cela veut dire que l’armée syrienne se concentrera désormais sur la libération d’Afrin et d’Idlib.

Suite à l’intensification des opérations de l’armée syrienne et de son allié russe contre les terroristes déployés dans la Ghouta orientale près de Damas, de vastes campagnes d’intoxication ont été lancées contre l’armée syrienne dans le but de condamner les raids du gouvernement et de répandre un « sentiment victimaire » à propos de la mort des terroristes dans cette zone.

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni à plusieurs reprises sur cette affaire, donnant son aval à l’établissement d’une trêve de 30 jours dans la Ghouta orientale. Les pays occidentaux n'en sont pas restés là et ont eu recours à d’autres moyens pour soutenir les terroristes. Ils ont donc prétexté l’emploi présumé d’armes chimiques par le gouvernement dans cette enclave pour empêcher l’échec total des terroristes, mais sans résultat. Tout de suite après, le président américain Donald Trump a lancé une attaque « farce et limitée » contre des cibles militaires en Syrie, sans pour autant pouvoir empêcher le nettoyage du dernier bastion des terroristes dans la Ghouta orientale. C’est ainsi que la crise syrienne s’est rapprochée d'un pas de plus vers sa fin.

Dans ce contexte, le journal britannique The Guardian a fait allusion aux récentes frappes des trois alliés occidentaux contre la Syrie et écrit : « Bien que le président américain ait défendu son utilisation de l’expression « mission accomplie » pour décrire l’attaque alliée de missiles par les États-Unis contre des cibles en Syrie, on ne sait toutefois rien sur ce qui a été « le résultat » de ces frappes. D’après The Guardian, même la Première ministre britannique Theresa May a reconnu l’échec de cette opération, disant que ces « attaques limitées » ne visaient pas à changer le régime d’Assad ou de lancer une vaste intervention militaire contre la Syrie. »

Le New York Times a pour sa part écrit : « Samedi matin, Donald Trump s’est félicité « Mission accomplie » sur Twitter. Mais on ne sait pas exactement ce qui est fini dans cette mission puisque les hommes d’État américains, eux-mêmes, ne sont pas pour autant sûrs d’avoir réussi en ayant frappé quelques bâtiments déjà abandonnés. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV