L’édition francophone de Russia Today (RT) a publié un article, ce dimanche 15 avril, au sujet des preuves selon lesquelles la France s’est permise de contribuer à une attaque au missile contre la Syrie.
« Alors que le gouvernement français est sur le pied de guerre pour défendre son opération conjointe avec les États-Unis et le Royaume-Uni en Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril, les sources utilisées pour justifier les frappes semblent fragiles.
Lors de son intervention télévisée au micro de Jean-Pierre Pernaut, le 12 avril, Emmanuel Macron assurait détenir des “preuves” de l’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien. Mais le rapport publié le 14 avril par le ministère des Armées est “un peu plus nuancé”, selon France Info.
En seulement deux jours, les “preuves” se sont en effet transformées en “haut degré de confiance” dans le rapport du ministère des Armées sur les frappes qui s’appuie sur des “renseignements fiables.”
Or, après l’intervention du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur le plateau de TF1 dans la soirée du 14 avril, il semblerait que les témoignages sur lesquels s’est appuyée la France pour décider de frapper la Syrie sont en partie issus... des réseaux sociaux. Ces mêmes réseaux sociaux qui suscitaient pourtant la plus grande méfiance du gouvernement français quelques semaines auparavant, qui voulait les surveiller au plus près afin d’empêcher que toute fausse nouvelle n’y soit relayée », a indiqué l’article, publié sur RT.
Russia Today a rapporté que « selon le document officiel du 14 avril, les services français ont procédé à l’analyse des témoignages, photos et vidéos apparus spontanément sur les sites spécialisés, dans la presse et les réseaux sociaux dans les heures et jours qui ont suivi l’attaque ».
Le site web russe a ensuite conclu que les autorités françaises auraient par ailleurs tout simplement balayé le scénario selon lequel des terroristes auraient pu se livrer à une manipulation en utilisant eux-mêmes des armes chimiques à Douma, afin de provoquer une intervention contre Assad.