D’intenses affrontements ont eu lieu entre les éléments de l’Armée syrienne libre et les terroristes de Daech, dans la province syrienne de Deraa.
Ce mardi 10 avril, les éléments de l’Armée syrienne libre (ASL) et les terroristes de Daech ont été engagés dans d’intenses affrontements aux alentours de Jillen et de Hayt, au nord-ouest de la ville de Deraa, chef-lieu de la province du même nom.
L’ASL est composée d’officiers et de soldats ayant quitté l’armée régulière syrienne. Ce groupe a été officiellement mis sur pied le 29 juillet 2011.
Par ailleurs, le chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, Iouri Evtouchenko, a déclaré, le dimanche 8 avril, que les informations obtenues auprès d’Ahrar al-Cham indiquent que les groupes terroristes du sud de la Syrie se préparent à mener une série de provocations, incluant le recours aux armes chimiques, à Deraa.
Il a en outre précisé que les terroristes avaient l’intention de filmer les conséquences de ce recours à des armes chimiques afin d’en informer le grand public. Ils tenteront aussi, par cette opération, d’accuser l’armée syrienne d’avoir tué des civils et de justifier ainsi leurs propres actions en violation de l’accord de cessez-le-feu dans la province de Deraa.
Cela intervient alors que le gouvernement syrien a expédié à Deraa, fin mars, une partie des équipements militaires qu’il avait acheminés dans la Ghouta orientale.
En effet, il a envoyé dans la province de Deraa une partie des équipements militaires qu’il avait auparavant déployés dans la Ghouta orientale en vue de sécuriser cette zone située dans la banlieue de Damas.
Le transfert de ces équipements militaires dans le Sud intervient après la multiplication des rumeurs selon lesquelles l’Armée syrienne libre (ASL) et ses alliés y lanceraient bientôt des opérations militaires.
L’accord sur les zones de désescalade en Syrie a été signé à la mi-juillet grâce aux efforts de l’Iran, de la Russie et de la Turquie. Cet accord inter-syrien, qui pourrait constituer un premier pas vers la paix et la sécurité dans le pays, a été à maintes reprises violé par les terroristes soutenus par les Occidentaux présents dans les négociations.