Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré lors d’un entretien avec son homologue chinois que Moscou ne tolérerait aucune révision de l’accord sur le nucléaire iranien.
Selon RT, Lavrov a déclaré : « L’insistance des États-Unis pour une réforme du PGAC montre que ce pays est enclin à adopter une position unilatérale dans les affaires internationales. »
Le diplomate russe a ajouté : « Une part importante des discussions avec le ministre russe a porté sur l’accord sur le nucléaire iranien. Nous pensons que tout effort entrepris dans le but de réviser cet accord irait dans le sens contraire de la résolution qui a certifié le PGAC. Ce type d’efforts ne font qu’affaiblir les actions déjà mises en œuvre par la communauté internationale. »
Le haut diplomate russe a poursuivi ainsi : « Nous demandons à l’administration américaine d’annoncer clairement sa stratégie en Syrie. Les Américains cherchent à renverser le président syrien, Bachar al-Assad, mais cela est impossible et génère encore plus de problèmes. Sur cette question, nous demandons aux États-Unis de venir à la table des négociations… Il y a beaucoup trop d’efforts entrepris pour affaiblir les résultats issus de la résolution du Conseil de sécurité et il faut qu’ils cessent. »
« Certains cherchent à politiser les crises de la région et plus particulièrement la crise syrienne, et nous nous sommes opposés à cela. Les allégations d’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien sont infondées », a indiqué aussi Lavrov.
Le ministre russe des Affaires étrangères a indiqué aussi que Moscou avait mis au courant ses partenaires de la rencontre ayant eu lieu hier entre les dirigeants de l’Iran, de la Turquie et de la Russie, en rappelant aussi que Pékin et Moscou étaient très inquiets de la politisation de la question syrienne.
« La Russie et les États-Unis pourraient, en coopérant, enrayer de façon plus efficace le terrorisme en Syrie et arriver à une solution politique à la crise », a affirmé Lavrov.
Concernant l’affaire Skripal, il a affirmé : « Nous à Moscou, nous sollicitons une véritable enquête à ce sujet, mais eux [les Britanniques], ne font pas droit à notre demande et ils ne sont pas prêts à coopérer avec nous. »