Le prince héritier saoudien part aujourd’hui pour une tournée de deux semaines sur le continent américain où il doit rencontrer de nombreuses personnalités. Il devrait également discuter avec le président américain, comme il l’a annoncé, du développement de l’arme nucléaire par son pays.
La vaste tournée aux États-Unis du prince héritier Mohammed ben Salmane, à partir de lundi, comprendra des discussions avec des haut gradés de l’armée et de hauts fonctionnaires des États-Unis à Washington et des réunions d’affaires à Boston, Los Angeles et Seattle.
Et selon le journal israélien Haaretz, la principale préoccupation pour Israël sera les pourparlers prévus entre le prince héritier et les États-Unis à propos du développement de l’énergie nucléaire par le royaume saoudien.
Le prince héritier saoudien rencontrera donc le président Donald Trump à la Maison-Blanche mardi, pour leur troisième réunion officielle en moins d’un an. Ils se sont rencontrés plus tôt lorsque le prince héritier s’est rendu à Washington au printemps dernier et également lorsque Trump a choisi l’Arabie saoudite pour effectuer sa première visite à l’étranger en tant que président en mai dernier.
Le prince héritier est également considéré comme proche de Jared Kushner, conseiller et gendre de Trump.
Trump et Ben Salmane discuteront d’un large éventail de questions au cours de leur réunion, y compris de l’accord nucléaire iranien, des guerres au Yémen et en Syrie, du blocus saoudien imposé au Qatar et du processus de paix israélo-palestinien.
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a affirmé avant de se rendre aux États-Unis et dans une interview donnée à la chaîne de télévision CBS : « L’Arabie saoudite ne veut pas se doter de l’arme nucléaire, mais si l’Iran développe la bombe nucléaire, nous suivrons la même voie le plus vite possible, sans l’ombre d’un doute. »
Selon la chaîne israélienne 10, cette nouvelle ambition saoudienne a beaucoup inquiété Benyamin Netanyahu, qui a demandé à Trump de ne pas aider Riyad sur cette voie. Trump aurait néanmoins refusé de faire une fois de plus plaisir à son ami Netanyahu en lui répondant que si ce ne sont pas les États-Unis qui aident en ce sens le royaume saoudien, ce sera un autre pays qui le fera.
En plus d’essayer d’attirer les investissements américains dans son pays dans le cadre de ses efforts pour diversifier l’économie saoudienne, le prince héritier a l’intention de restaurer l’image infortunée des États-Unis après les attentats du 11 septembre 2001.
En ce qui concerne la crise du Qatar, les Saoudiens n’étaient pas satisfaits de l’approche du secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, face à cette crise et maintenant que ce dernier a été limogé, ils espèrent un cadre plus ouvert pour obtenir satisfaction de toutes leurs demandes.
