L'Arabie saoudite a capitulé devant la résistance yéménite; elle souhaite, alors, une solution diplomatique qui puisse la sauver du bourbier qu'elle avait créé, elle-même, dans la région. Les frais colossaux de la guerre pèsent lourd sur le royaume déjà aux prises avec inflation et chômage. Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de l'Iran et le ministre responsable des Affaires étrangères du Sultanat d'Oman ont discuté, samedi 17 mars à Téhéran, la crise du Yémen.
Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de l'Iran Ali Chamkhani a rencontré, samedi 17 mars à Téhéran, le ministre responsable des Affaires étrangères du sultanat d'Oman Youssif Ben Alawi. Les deux hommes ont discuté de l'essor des coopérations bilatérales dans les domaines politique, économique et commercial et des évolutions de la région, dont et surtout la crise au Yémen.
L'amiral Chamkhani s'est dit inquiet de la poursuite du massacre des femmes et enfants par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis et a réitéré la nécessité d'une solution diplomatique pour le Yémen.
Le représentant du Guide suprême de la Révolution islamique a affirmé que l'Iran et le Sultanat d'Oman partagent des positions communes envers le Yémen, souhaitant un arrêt immédiat de la guerre, l'établissement de la trêve, la levée du blocus, l'acheminement des aides humanitaires et le dialogue inter-yéménite pour la création de nouvelles structures politiques, conformes aux exigences du peuple.
"La crise yéménite n'a pas de solution militaire. La seule voie permettant de faire retourner le calme et la sécurité au Yémen réside dans un recours aux initiatives politiques qui peuvent favoriser la participation de tous les groupes politiques et tribaux, ayant une assise populaire, à la future structure politique du Yémen", a souligné Ali Chamkhani.
Le responsable iranien a dénoncé les efforts menés par certains pays pour créer une ambiance bipolaire et creuser les clivages politiques et sécuritaires dans la région. La sécurité dans le golfe Persique ne peut être assurée qu'en optant pour le multilatéralisme et des projets basés sur la coopération régionale, tout en évitant les crispations.
La rencontre du secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de l'Iran avec le ministre responsable des Affaires étrangères du Sultanat d'Oman intervient alors que certains médias arabes font état d'une rencontre secrète entre les Yéménites et un responsable saoudien dans la capitale omanaise. L'arrêt des raids aériens saoudiens contre le Yémen, l'établissement de la trêve et la création d'un mécanisme pour superviser le processus des accords auraient été abordés lors de cette rencontre, toujours selon ces médias.
La rencontre aurait eu lieu à l'insu du président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi, pour le retour duquel l'Arabie saoudite a lancé son agression militaire contre le Yémen, disent ces médias. Ayant capitulé devant la résistance des Yéménites, l'Arabie saoudite semble abandonner Mansour Hadi et préférer se sauver du bourbier yéménite.
Yémen : 300 chars saoudiens détruits par Ansarallah depuis début 2018https://t.co/LhDEtNsxny pic.twitter.com/Kj2SxJe9T6
— Press TV Français (@PresstvFr) March 10, 2018