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La nomination de Pompeo peut-elle favoriser l'avancée des négociations avec Pyongyang?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'ancien secrétaire d'État américaine Rex Tillerson s'exprime lors d'une conférence de presse avec le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Joubeir, le 22 octobre 2017, à Riyad. ©AP

L'idée d'une avancée des négociations avec la Corée du Nord s'avère être la principale raison du limogeage du secrétaire d'État américain et la nomination de Mike Pompeo, un chef de la diplomatie chevronné surtout dans le domaine de la sécurité qui partage, d'ailleurs, largement les opinions du président, selon certains analystes.

Le quotidien libanais al-Binaa a publié un article, essayant de mettre au point les vraies raisons du limogeage de Rex Tillerson de son poste de secrétaire d'État américain.

"Diverses raisons et motivations se discutent pour la destitution de Rex Tillerson, mais les analystes arabes de la région du golfe Persique sont presque unanimes sur l'idée selon laquelle cette destitution aurait été demandée par les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite pour la simple raison que Tillerson se rangeait aux côtés du Qatar en plein conflit opposant cette monarchie du golfe Persique à l'Arabie saoudite et ses alliés. Mais les spéculations ne s'arrêtent pas là et impliquent même le conflit autour de l'accord nucléaire. Cette théorie propose que le limogeage de Tillerson par Donald Trump met en évidence la décision du président américain de se montrer désormais plus dur face à l'Iran et la Russie quant au dossier de l'Iran et de la Syrie d'autant plus que Tillerson est remplacé par Mike Pompeo, connu pour ses tendances anti-iraniennes et anti-russes.

Quant aux médias américains, ils se penchent sur deux lectures quasiment en contradiction. La première lecture indique que Trump et Tillerson étaient en un litige difficile à cacher. L'ambassadrice des États-Unis aux Nations unies Nikki Haley faisait partie des options capables de remplacer Tillerson.

Là, la position pro-britannique de Rex Tillerson face à l'affaire Skripal a poussé le président américain à accélérer le processus de sa destitution, car Trump entendait opter pour l'impartialité dans cette affaire afin d'empêcher un nouveau bras de fer avec la Russie.

La deuxième lecture de cet événement attribue la nomination de Mike Pompeo à ses relations proches avec Donald Trump et évoque l'idée de l'avancée des négociations avec la Corée du Nord en tant que la principale raison du limogeage du secrétaire d'État américain, car un dossier tellement sensible nécessite l'implication d'un chef de la diplomatie chevronné surtout dans le domaine de la sécurité qui partage largement les opinions du président.

Ceux qui se frottent les mains après la destitution de Tillerson, soit les partisans du règlement des conflits avec le Qatar, soit les sympathisants d'une guerre en Syrie, ont tous oublié deux faits très importants: premièrement, Trump a promis, il y a des semaines, au roi du Qatar, un soutien appuyé des États-Unis au règlement des tensions au sein du Conseil de coopération du golfe Persique. Deuxièmement, ils ont oublié comment Rex Tillerson a été choqué après l'attaque américaine contre la base militaire de Shayrat, en Syrie. Cet état de choc montre que le président américain peut faire tout ce qu'il veut sans même avoir besoin des conseils de son secrétaire d'État.

Cela dit, ni le limogeage de Tillerson ni la nomination de Pompeo ne favorise la mission des États-Unis en Syrie, car une ingérence militaire directe des États-Unis en Syrie demande le déploiement d'au moins 500 000 soldats, de centaines d'avions de combat et d'une dépense annuelle d'un trillion de dollars pendant les vingt années à venir et tout cela, sans que la victoire de Washington en Syrie soit définitive.

Quant au dossier nord-coréen, le nouveau secrétaire d'État américain entretient des relations amicales avec le conseiller à la sécurité nationale de la Corée du Sud et le chef du Renseignement de ce pays, deux responsables qui sont les principaux piliers des négociations avec la Corée du Nord sur son programme atomique".

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SOURCE: FRENCH PRESS TV