Le gouvernement britannique craint que l’exportation de gaz russe vers le Royaume-Uni soit interdite dans le contexte actuel de crise politique provoquée par le prétendu empoisonnement d’un espion de nationalité russe à Londres.
La Première ministre britannique Theresa May a annoncé hier mercredi : « En cas de besoin, nous achèterons du gaz à d’autres pays. »
Il y a 12 jours, Sergueï Skripal, ex-espion russe qui vivait au Royaume-Uni, a été retrouvé dans le coma en compagnie de sa fille, sur un banc, dans un centre commercial de la ville de Salisbury.
Sergueï Skripal, un citoyen russe, avait été auparavant arrêté et emprisonné à Moscou pour avoir espionné la Russie pour le compte du Royaume-Uni.
Il a ensuite été libéré en 2010 dans le cadre d’un échange d’espions américains et russes, puis transféré au Royaume-Uni.
Après que l’on a découvert Skripal et sa fille inconscients, le gouvernement britannique a annoncé : « Ces deux personnes ont été évidemment empoisonnées et tout comme les services d’espionnage russes étaient impliqués dans l’assassinat par empoisonnement en 2006 d’Alexander Litvinenko, membre de l’ex-service du renseignement russe, Moscou est également impliqué dans ce nouvel incident. L’état de santé de Skripal et de sa fille reste inquiétant. »
Theresa May, lors de la séance d’hier au Parlement britannique, a déclaré : « Dans la semaine à venir, nous expulserons 23 diplomates russes impliqués dans des activités officieuses. Nous annulons toutes les rencontres prévues et toutes les relations de haut niveau avec la Russie, comme la venue du ministre russe des Affaires étrangères. Avec le contrôle de tous les avions privés et une surveillance accrue des frontières, nous empêcherons l’entrée de toute personne qui concourt à des activités de renseignement destructrices pour un autre État... »
Selon le journal Metro, une vague d’air froid arrive depuis la Sibérie au Royaume-Uni la semaine prochaine et les autorités britanniques craignent que Moscou suspende les exportations de gaz à leur pays.
La forte vague de froid en Angleterre a réduit au minimum les réserves de gaz britanniques. Si une nouvelle vague de froid arrivait, Londres aurait grandement besoin de gaz importé de Russie.