L’Organisation du traité de l’Atlantique nord a pris la défense du Royaume-Uni dans l’affaire Skripal.
L’OTAN a demandé, ce mercredi 14 mars, à la Russie de fournir à Londres toutes les informations nécessaires sur l’agent neurotoxique qui aurait été utilisé, d’après le Royaume-Uni, contre l’ancien agent double russe Sergueï Skripal et sa fille.
Dans un communiqué, l’OTAN s’est dite profondément préoccupée quant à ce qu’elle appelle « l’utilisation offensive d’un agent innervant sur le territoire de l’Alliance ».
Toujours dans le même communiqué, l’OTAN a apporté son soutien à Londres et réclamé la poursuite des enquêtes à ce propos.
Elle a ensuite demandé à la Russie de fournir une réponse transparente au Royaume-Uni.
Plus tôt dans la journée, la Première ministre britannique Theresa May a jugé la Russie « coupable », disant que ce qu’elle avait fait « contredisait le droit international ».
Theresa May a déclaré que Londres allait expulser 23 diplomates russes « impliqués dans l’empoisonnement de Sergueï Skripal ».
Elle a ajouté que le Royaume-Uni avait décidé d’intensifier les sanctions contre la Russie en réaction à cette violation des droits de l’homme et que tous les avoirs de Moscou seraient bloqués.
L’Europe, soutenue par les États-Unis, accuse la Russie d’être à l’origine du décès de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal, sans toutefois fournir aucune preuve authentique.
Les Européens n’ont pas encore remis à la Russie d’échantillons de la substance chimique incriminée.
Dans la foulée, le ministère russe des Affaires étrangères s’est réservé le droit de riposter à la décision de la Première ministre britannique d’expulser 23 diplomates russes.
L’ambassade de la Russie à Londres a, de son côté, qualifié la décision de Theresa May d’« hostile » et d’« injustifiée ».