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Syrie/Manbij: accord turco-américain sur le retrait des Kurdes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des combattants kurdes et des véhicules américains près de la frontière turco-syrienne. ©Reuters

Les États-Unis ont donné le feu vert avec le retrait progressif des Kurdes des YPG de Manbij, une ville située à une centaine de km d’Afrine où Ankara effectue depuis le 20 janvier 2018 son opération militaire « Rameau d’Olivier », ont annoncé les sources diplomatiques.

Le quotidien turc Hurriyet, citant les sources diplomatiques, a rapporté que Washington a donné son feu vert pour l’évacuation progressive des Kurdes YPG de Manbij à l’ouest de l’Euphrate, où se trouvent des soldats américains depuis mars 2017.

Ces sources diplomatiques, qui ont requis l’anonymat, ont déclaré que l’accord américain pour le retrait progressif des Kurdes est le résultat des négociations des autorités turques avec la partie US tenues les 8 et 9 mars à Washington.

Selon ces sources, l’accord final sur le calendrier et les modalités de ce retrait sera obtenu lors d’une rencontre, prévue le 19 mars, entre le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, et son homologue américain, Rex Tillerson.

Réagissant à ces évolutions, les médias turcs ont déclaré que les États-Unis tentent d’avancer la question de l’offensive turque « Rameau d’Olivier » sur Afrin et de contraindre les Turcs à mettre fin à cette opération en échange d’un retrait des Kurdes d’YPG de Manbij.

Plutôt, la porte-parole du Département d’État américain, Heather Nauert, avait annoncé que des comités techniques composés des hautes autorités militaires, politiques et sécuritaires des deux pays seraient lancés pour arrondir les angles des différends opposant Washington et Ankara en Syrie.

L’autre sujet de différend est l’extradition du prédicateur religieux Fethullah Gülen, installé aux États unis depuis 1999 et tenus par Ankara pour responsable de la tentative du putsch dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016 en Turquie.

La question kurde aussi reste la pomme de discorde entre les USA et la Turquie en Syrie.

Le président Erdogan qui avaient menacé à plusieurs reprises d’intervenir militairement dans le nord syrien contre les combattants kurdes de la région, a lancé son opération « Rameau d’Olivier », suite à l’annonce d’un plan depuis la Maison Blanche pour constituer une force de 30.000 hommes, provenant en partie des YPG, sous l’égide des États-Unis pour protéger la frontière nord de la Syrie.

La Turquie considère les Kurdes YPG comme un groupe « terroriste » qui opère à ses frontières.

Bien qu’Ankara qualifie sur plan géopolitique, de « vital », son intervention a déjà infligé de lourds frais à ce pays. A cela s’ajoute aussi le bilan des pertes en vie humaine sur le front. Des dizaines de roquettes tirées à partir de la Syrie par les YPG vers le sud de la Turquie ont fait en deux semaines plus de 120 morts. L’armée turque a également perdu jusqu’à présent 41 soldats tandis que 200 autres ont été blessés.

Les sources kurdes ont fait état, elles aussi, de quelques milliers de déplacées à cause de l’offensive en cours, et de la mort de 200 civils et plus de 550 blessés.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV