Il faut placer l'attaque actuelle d'Erdogan contre Afrin dans le contexte de l'ancienne hostilité raciste de la Turquie à l’égard de toute perspective d'autodétermination kurde et de la reconnaissance de droits démocratiques au sein d'États existants.
Les États-Unis, l'Union européenne et leurs alliés approuvent, avec leur silence, cette opération en prétendant que la Turquie doit défendre ses frontières. La Russie a approuvé l'attaque en autorisant la Turquie à utiliser l'espace aérien syrien. Ces mêmes puissances n'ont pas été capables, ces sept dernières années, d’organiser des pourparlers de paix pour la Syrie.
Les attaques menées par l'armée turque, depuis pas moins de 50 jours, contre Afrin dans le Rif d'Alep ont fait 222 morts et environ 700 blessés, tous des civils.
Bernard Cornut, analyste politique et André Chamy, juriste international s'expriment sur le sujet.