Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a émis un décret concernant l’adhésion officielle des Unités de mobilisation populaire, les Hachd al-Chaabi à l’armée.
En vertu de ce décret, les Hachd al-Chaabi toucheront un salaire mensuel tout comme les forces de l’armée et seront soumises aux lois martiales.
Selon ce verdict, les combattants des Hachd al-Chaabi auront aussi accès aux facultés et institutions militaires conformément aux lois.
Le Parlement irakien a ratifié, il y a deux ans, une loi selon laquelle les Hachd al-Chaabi feraient partie de l’un des organes officiels du gouvernement sous l’autorité directe du Premier ministre.
Haïder al-Abadi a annoncé récemment que les Hachd al-Chaabi dépendaient de l’État irakien.
Lors de sa visite surprise du 23 octobre dernier à Bagdad, le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson a évoqué le sujet des Hachd al-Chaabi pour dire : « Une fois que le calme a été réinstauré en Irak et les affrontements avec Daech ont été atténués, il est temps que les forces et les factions « soutenues par l’Iran » regagnent leurs pays.
Ces allégations du chef de la diplomatie américaine se sont heurtées aux multiples réactions vives des responsables et des personnalités pro-irakiens.
Lors d’un tête-à-tête avec Rex Tillerson le chef du gouvernement irakien a balayé d’un revers de la main ces propos avant de réaffirmer : « Les combattants des Hachd al-Chaabi sont des Irakiens qui ont combattu le terrorisme, défendu leur patrie et se sont sacrifiés pour vaincre le groupe terroriste Daech et qu’elles n’étaient jamais des paramilitaires iraniens. »
En effet, les Hachd al-Chaabi ont joué un rôle essentiel dans la reprise aux daechistes de diverses localités irakiennes.
Récemment les responsables irakiens ont déclaré que des émirats du bassin du golfe Persique et les États-Unis avaient mis sous pression le gouvernement irakien pour dissoudre les Hachd al-Chaabi.