Le Royaume-Uni et l’Arabie saoudite ont signé une série d’accords et de contrats dont la valeur dépasse deux milliards de dollars.
À l’issue d’une visite de trois jours du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane au Royaume-Uni, Londres et Riyad ont publié, vendredi 9 mars, un communiqué faisant part de la signature d’une série d’accords et de contrats dont la valeur dépasse deux milliards de dollars.
Le communiqué salue les efforts de l’Arabie saoudite dans la « lutte contre le terrorisme » et le « blocage des ressources financières des terroristes ».
Le Royaume-Uni et l’Arabie saoudite ont prôné une multiplication des efforts conjoints pour combattre le terrorisme et l’extrémisme via des échanges de renseignements.
L’Arabie saoudite est largement critiquée pour son soutien financier aux groupes extrémistes wahhabites qui commettent des crimes atroces contre la population civile et les forces de sécurité en Syrie et dans d’autres pays de la région.
Les deux pays ont appelé, dans le même communiqué, l’Iran à « respecter le principe du bon voisinage, arrêter de s’ingérer dans les affaires des pays de la région, mettre fin à son soutien à Ansarallah et retirer ses forces du Yémen ».
Le texte fait part du soutien de Riyad et de Londres au gouvernement libanais et réclame le désarmement du Hezbollah, l’accusant de jouer un rôle déstabilisateur dans la région.
La pression qu’a exercée l’Arabie saoudite sur le Premier ministre libanais Saad Hariri pour qu’il démissionne de son poste, ainsi que le déploiement des forces saoudiennes à Bahreïn en vue de réprimer les manifestations pacifiques du peuple, remettent en cause les allégations de Riyad accusant Téhéran d’ingérence dans les affaires intérieures des pays de la région.
De plus, la vaste offensive militaire qu’a lancée l’Arabie saoudite contre le Yémen a abouti au massacre des milliers de civils, à la destruction de ses infrastructures, et a favorisé la propagation de maladies contagieuses en raison du blocus aérien, maritime et terrestre, imposé par la coalition militaire de l’Arabie saoudite, qui empêche la circulation des aides humanitaires et médicales.
La visite de Mohammed ben Salmane, mercredi 7 mars à Londres, était très controversée et a provoqué des manifestations contre la politique déstabilisatrice de l’Arabie saoudite, le massacre des civils au Yémen et la vente d’armes britanniques à Riyad.
Lors du séjour de ben Salmane à Londres, les deux parties se sont fixé pour objectif d’augmenter le niveau des transactions commerciales et d’atteindre un investissement de 65 milliards de livres (90 milliards de dollars).
Londres est en quête d’un nouveau marché pour vendre ses services dans cette époque de post-Brexit et Mohammed ben Salmane a essayé de convaincre les responsables britanniques que l’Arabie saoudite est un lieu sûr et rentable pour tout nouvel investissement.
Selon un communiqué du groupe de défense britannique BAE Systems, l’Arabie saoudite va acheter au Royaume-Uni 48 avions de combat Eurofighter Typhoon.
Le Royaume-Uni est souvent controversé par les ONG des droits de l’Homme pour ses ventes d’armements et d’équipements militaires surtout à l'Arabie saoudite qui est largement impliquée dans une campagne militaire dévastatrice au Yémen.