L'armée turque et les terroristes du Bouclier de l’Euphrate se sont affrontés avec les Kurdes syriens au sud du district Cheikh al-Hadid au nord et au nord-ouest de la ville d'Afrin.
Les médias syriens ont fait part, mardi 27 février, d'affrontements dans le sud du district Cheikh al-Hadid, zone également ciblée par les avions de chasse turcs.
De même, cinq Syriens ont été tués le lundi 26 février dans une offensive de l'armée turque contre le village d'al-Rahaniyah d'Afrin.
L'armée turque a transgressé la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée le 24 février et qui prévoit l'instauration d'une trêve humanitaire d'un mois dans l'enclave syrienne d'Afrin.
Le commandant général des Unités de protection du peuple kurde (YPG) avait accueilli la résolution onusienne sur une trêve en Syrie. Les YPG ont annoncé dans un communiqué qu'elles respecteraient ladite résolution tout en se réservent le droit de riposter à toute agression de l'armée turque et de ses alliés contre Afrin.
L'armée turque a lancé depuis le 20 janvier l'opération baptisée Rameau d'olivier contre les Kurdes à Afrin, dans le nord-ouest syrien. La Turquie considère les YPG comme la branche militaire du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interdit dans le pays.
Les forces de l’armée turque et les terroristes du Bouclier de l’Euphrate affirmaient, au début de leur opération, qu’ils allaient très vite occuper la ville d’Afrin pour se diriger ensuite vers Manbij, mais la résistance des miliciens kurdes et l’entrée des forces de la défense populaire syrienne dans les zones de conflit ont changé la donne.
Le gouvernement d'Ankara prétend que l'objectif de l'opération Rameau d'olivier consiste à éradiquer le PKK et les YPG ainsi que le groupe terroriste Daech opérant à Afrin.
Damas condamne l'opération Rameau d'olivier, considérée comme une atteinte flagrante à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Syrie.