Sous contrôle des forces turques, les Kurdes d'Afrin, région au nord de la Syrie, seront interdits d'accès aux frontières syriennes.
A en croire Anadolu, les forces spéciales de la police turque auraient emprunté les districts de Hassa et de Gulbaba, situés respectivement dans les provinces de Hatay et de Kilis, au sud de la Turquie, et seraient entrées lundi 26 février dans la ville syrienne d’Afrin. Les unités déployées dans les zones urbaines de cette région, dans le cadre de l'opération baptisée Rameau d'olivier, ont pour objectif d’empêcher les forces des Unités de protection du peuple (YPG ) de s’infiltrer dans les zones libérées, a rapporté l'agence de presse étatique turque Anadolu.
Recep Tayyip Erdogan, qui menaçait depuis quelque temps de lancer des offensives contre les paramilitaires kurdes opérant dans le nord de la Syrie, n’attendait que la décision de la coalition militaire dirigée par Washington de créer une armée kurde de 30.000 combattants pour déclencher la guerre. Ainsi, le 20 janvier 2018, l’armée turque a procédé aux tirs d’artillerie sur les positions des YPG, situées dans le nord et l'ouest d’Alep.
Mais voici que le Rameau d’olivier s'est avéré moins rentable pour la Turquie confrontée à de lourdes conséquences. En effet, les 90 roquettes tirées par les milices des YPG ont jusqu’à présent fait plus de 120 victimes parmi les civils sans compter les 32 militaires turques tués et les 180 autres blessés.
Pas de grand succès non plus sur le terrain où les raids aériens et autres attaques d’artillerie ont laissé près de 150 victimes parmi les civils sans compter les centaines de blessés, pour finalement ne reprendre que quelques villages, à Afrin.
Selon les analystes, l'annonce du débarquement des forces spéciales turques à Afrin et celle de l'encerclement des "kurdes d'Afrin" se veut une réponse aux critiques de plus en plus nombreuses qui remettent en cause la stratégie turque dans le nord syrien.