Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni hier lundi 26 février, dans la soirée, afin d’examiner deux projets de résolutions contre le Yémen, a rapporté l'agence de presse Fars News.
La Russie a posé son veto au premier projet de résolution proposé par le Royaume-Uni exigeant une pression sur l’Iran, accusé, à tort, de fournir des armes au mouvement yéménite Ansarallah.
Mais le deuxième projet de résolution proposé par la Russie prévoyant seulement une prolongation de l’embargo au Yémen jusqu’en février 2019 a été adopté avec 15 voix.
Au début de cette réunion, Jonathan Allen, le vice-représentant britannique à l’ONU a prétendu que l’Iran avait violé certaines dispositions de la résolution 2.216 du Conseil de sécurité. Il a dit que ce projet de résolution exigeait un durcissement de mesures contre l’Iran. Il a également condamné le tir de missiles balistiques par l’armée yéménite et Ansarallah.
Vassily Nebenzia, ambassadeur russe à l'ONU, pour qui la situation au Yémen est bien plus compliquée que ce qu'elle paraît a affirmé qu'aucun consensus n'a pu être dégagé et qu'aucune preuve ne soutient les affirmations américaines d'une implication de l'Iran dans les tirs de missiles vers l'Arabie saoudite.
« La Russie ne peut pas apporter son soutien au projet de résolution britannique », a affirmé Nebenzia avant d’ajouter que toute prise de vote sur une résolution qui ne jouit pas du soutien de tous les membres du Conseil de sécurité pourrait causer une feinte au sein de ce Conseil.
« La Russie a donc présenté un projet de résolution prévoyant une prolongation des sanctions contre le Yémen jusqu’en février 2019 », a ajouté le diplomate russe.
La vice-représentante américaine à l’ONU, Kelley Currie a répété les précédentes allégations américaines, accusant l’Iran d’envoyer des armes au Yémen et d’ajouter que le veto apposé par la Russie au projet de résolution britannique était seulement dans l’intérêt de l’Iran. Elle a accusé l’Iran de continuer d’envoyer des armes au Yémen en violation de la résolution 2.219.
De son côté, à la tribune du Conseil de sécurité, le représentant français, François Delattre, a accusé lui aussi l'Iran de fournir des armes au Yémen.
« L’Iran ne respecte pas la résolution 2.216 qui a imposé un embargo sur les armes au Yémen », a prétendu le diplomate français.