TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   L’INFO EN CONTINU

Un projet de résolution franco-américano-britannique contre l'Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un garçon yéménite monte à bicyclette devant des bâtiments endommagés par des frappes aériennes menées par l'aviation saoudienne, le 23 mars 2016. ©AFP

La Grande-Bretagne de Theresa May n'a évidemment pas peur du ridicule. Alors que des fractions au Parlement britannique, des dizaines d'ONG à commencer celles en Grande-Bretagne dénoncent la vente incessante d'armes et de munitions britanniques à Riyad, armes et munitions qui sont largement utilisées pour massacrer la population au Yémen, Londres vient de soumettre au Conseil de sécurité un avant-texte de résolution pour "condamner le trafic de missiles iranien à destination d'Ansarallah". Emboîtant le pas à Londres, la France de Macron et l'Allemagne de Merkel disent aussi avoir contribué à cette démarche, qui selon les experts, vise à contraindre l'Iran à faire des concessions balistiques.

La Grande-Bretagne, les États-Unis et la France, en tant que membres du Conseil de sécurité lui demandent de condamner l'Iran pour "son implication militaire au Yémen", alors que le pays est victime d'un blocus maritime, aérien et terrestre qui lui bloque depuis trois ans tout accès au monde extérieur. Les trois pays précités cherchent à condamner l'Iran pour ce qu'ils jugent  "le refus de l'Iran de geler l'envoi de missiles balistiques aux Houthis" et "la violation des précédentes restrictions imposées par le Conseil (!). Aucun des trois pays ne se soucie évidemment des dizaines de raids aériens journaliers de la coalition pro-Riyad qui coûte la vie aux civils. 

Le projet de loi, qui a été rédigé pour proroger d'une année supplémentaire les sanctions onusiennes contre le Yémen, permet au Conseil de sécurité de décréter davantage de sanctions contre "toute sorte d'activité liée à l'usage des missiles balistiques au Yémen".

Pour les experts, il s'agit d'un effort, dans le sens de ceux déjà déployés par le gouvernement américain et ses alliés français et britannique afin de contraindre l'Iran à faire des concessions dans le cadre de son programme balistique qui fait partie de sa défense nationale. C'est sous prétexte du trafic de missiles au Yémen que la Maison Blanche entend lancer un nouveau round de négociations sur le Plan global d'action conjoint, ajoutent toujours les experts. 

Mais à quoi joue la France? 

Pour de nombreux experts, la position française se radicalise de jour en jour contre l'Iran, ce, sans qu'aucune explication logique vienne étayer cette prise de position. Le basculement de Paris dans le camp anglo-saxon pousserait le président français à se positionner de plus en plus contre l'Iran et ce, au mépris des intérêts économiques français largement présents en Iran. 

Le président américain Donald Trump fait, depuis longtemps, pression sur les pays européens pour les convaincre d'introduire des changements dans le Plan global d'action conjoint et d'entamer de nouveaux pourparlers avec l'Iran sans pouvoir, pour autant, atteindre, jusqu'à présent, son but. L'Iran a très clairement affirmé qu'il ne cédera rien sur la question ultra-sensible de sa défense nationale. 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV