Des fossés auraient été creusés, selon des sources locales syriennes, par les Unités de protection du peuple (YPG) aux alentours de la ville d’Afrin.
Alors que les forces armées turques et les éléments de l’Armée syrienne libre (ASL) ont pris pour cible les bases militaires des YPG à Afrin, des sources locales syriennes ont annoncé que ces forces kurdes avaient commencé à creuser des fossés et à construire des remblais de terre.
Selon ces sources, ces derniers jours, les YPG auraient accéléré l’excavation de fossés à l’entrée nord-ouest d’Afrin.
Pour le porte-parole de l’armée nationale, Mohamoud Hamadine, ces mesures militaires prises par les YPG témoignent de leur incapacité à résister aux forces de l’opération Rameau d’olivier.
« Il semble que les YPG se soient retranchées dans certaines villes et qu’elles se servent des citoyens comme de boucliers humains. En se rendant compte qu’il s’agit d’une importante opération à Afrin, les Kurdes ont opté pour de mesures en vue de protéger leurs autres camps », a ajouté Mohamed Hamadine.
En réponse à une question posée par certains observateurs qui, vu la forte densité démographique à Afrin, excluent la transformation du centre d’Afrin en un champ de bataille, il s’est exprimé en ces termes : « La majorité de la population d’Afrin est contre les Unités de protection du peuple (YPG), et la plupart des habitants sont affectés par les actions de ces dernières, que ce soit en raison du service obligatoire que des détentions arbitraires. »
« Il n’est pas exclu que les YPG utilisent les civils comme boucliers humains, ce qui signifie qu’ils les empêcheront de quitter cette ville vers les zones contrôlées par l’opposition ou le gouvernement syrien », a-t-il précisé.
« Depuis le premier jour de l’opération Rameau d’olivier, les YPG s’étaient mises à renforcer leurs défenses, mais ces derniers jours leurs actions pour défendre Afrin se sont multipliées », a déclaré le responsable de la communication d’Ahrar al-Charqiya, un groupe affilié à ASL.
D’autre part, Nouri Mahmoud, porte-parole des YPG, a qualifié les mesures prises par ces dernières d’actes de routine pour défendre la ville d’Afrin contre l’occupation turque.