La Turquie a proposé aux États-Unis que les Unités de protection du peuple (YPG) se retirent de l'est de l'Euphrate en Syrie et que les troupes turques et américaines soient déployées ensemble dans la région de Manbij, ont annoncé vendredi des sources d’information turques.
Un responsable turc souhaitant garder l’anonymat a déclaré que la Turquie avaient proposé au secrétaire d’État américain Rex Tillerson, en visite à Ankara, qu’une unité composée de forces américaines et turques soit déployée à Manbij après le retrait des YPG. L'administration américaine devrait étudier la question, a-t-il annoncé.
Rex Tillerson est arrivé jeudi, 15 février à Ankara pour une visite de deux jours, malgré un refroidissement des relations bilatérales. Il s'est entretenu jeudi avec le président Recep Tayyip Erdogan, pendant trois longues heures.
La Turquie a lancé le 20 janvier l'opération "Rameau d'Olivier". Cette offensive aérienne et terrestre vise une milice kurde au nord de la Syrie qu'Ankara considère comme une organisation terroriste.
La Turquie a longtemps appelé les YPG à se déplacer à l'est de l'Euphrate en Syrie. Il a également menacé de pousser ses troupes vers la ville de Manbij, à une centaine de kilomètres à l'est de la région d'Afrin. Les troupes américaines sont déjà stationnées près de Manbij.
L’administration américaine a avancé un projet pour la création d’une région kurde en Syrie. L’initiative intervient au moment où le groupe terroriste Daech s’est effondré sur le terrain dans la région. À cette fin, l’administration américaine envisage de mettre en place une nouvelle Force frontalière dans le Nord contrôlé par les Kurdes (FDS).
Selon le Pentagone, l'objectif des États-Unis est d'instaurer une soi-disant ceinture de sécurité sur les frontières syriennes, une bande de territoire qui court de la frontière irakienne (Erbil) aux côtes de la Méditerranée sur les frontières turques avec la Syrie.
« Cette politique vise à empêcher le retour des groupes terroristes », a déclaré le porte-parole de la coalition américaine, le colonel Ryan Dillon.
