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Iran, Chine, Russie, trois défis qui font face aux ambitions britanniques

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L'axe Chine-Russie-Iran, nouvelle coopération d’ordre commercial et militaire. ©Pinteres

Le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson, avance la décision de son pays d’envoyer un navire de guerre en mer de Chine méridionale le mois prochain. Une mesure qui provoquera sans aucun doute la colère et le rejet de Pékin, revendiquant les eaux stratégiques de cette mer comme sienne.

En visite en Australie, Williamson a tenu ses propos à l’occasion des interviews accordées à la presse australienne.

Williamson a déclaré lundi que le HMS Sutherland, une frégate anti-sous-marine de la Royal Navy britannique traverserait la mer de Chine méridionale à son retour d’Australie pour revendiquer les droits du Royaume-Uni à la liberté de navigation.

« Il naviguera à travers la mer de Chine méridionale et indiquera clairement que notre marine a le droit de le faire », a déclaré Williamson dans un journal australien après une visite de deux jours à Sydney et Canberra.

Le ministre britannique de la Défense s’est également dit satisfait de la présence controversée et accrue des navires de guerre US dans la région.

« Nous soutenons complètement l’approche américaine, et nous soutenons donc définitivement ce que Washington a fait », a-t-il insisté.

La marine américaine continue, sous la présidence de Donald Trump, d’effectuer des missions dites de « liberté de navigation » dans le périmètre proche d’îlots artificiels construits par la Chine, comme elle le faisait sous son prédécesseur, Barack Obama.

Un navire américain a suscité la colère de la Chine en passant, en mai dernier, près d’un îlot revendiqué par Pékin en mer de Chine méridionale, premier accrochage dans les relations entre les deux pays depuis la rencontre entre les présidents Xi et Trump en avril en Floride.

La souveraineté de la Chine sur l’archipel des Spratleys et les eaux adjacentes est « indiscutable », insiste Pékin contredisant les prétentions des autres pays riverains de la mer de Chine méridionale, une zone stratégique qui recèlerait de vastes réserves de gaz et de pétrole.

La Chine s’est engagée ces dernières années dans des opérations de construction d’îlots artificiels et de bases militaires potentielles sur de minuscules récifs. Des constructions contestées par les États-Unis.

Le ministre britannique de la Défense a affirmé qu’« il est important pour nous, que nos alliés tels que les États-Unis et l’Australie soutiennent nos intérêts en mer de Chine qui disposent des routes les plus importantes pour le commerce comme des ressources gazières et pétrolières, dont les transportations annuelles valent 5 trillions de dollars ».

Insistant sur le fait que les évolutions mondiales restent très « dynamiques » l’intéressé ajoute que l’allié américain ne peut pas se concentrer à la fois sur plusieurs localités, il revient donc, a-t-il précisé, à laisser l’occasion aux autres pays tels que la Grande-Bretagne et l’Australie, d’intervenir et développer leurs leaderships dans le monde.

Le ministre britannique a ensuite mis en garde contre « les ambitions de la Chine qui monte en superpuissance » avant d’inviter son interlocuteur à faire preuve de « vigilance » pour assurer « les intérêts nationaux ».

Ce n’est pas tout, a-t-il encore prévenu : « nous sommes également confrontés à d’autres défis à savoir « la Russie et l’Iran ».

« Il nous faut donc une stratégie de sécurité capable d’assurer nos infrastructures vitales nationales » a-t-il lancé.

Gavin Williamson. ©Gettyimages

Au cours des dernières années, Washington a accru sa présence militaire dans les eaux asiatiques en revendiquant son droit à la libre navigation. La Chine, le géant asiatique, qui revendique presque toute la mer de Chine méridionale, a accusé les États-Unis de déstabiliser la zone et de chercher à dominer les eaux.

Bien que Pékin n’ait pas encore réagi à la décision de Londres, il semble que sa position sera la même qu’en juillet, lorsque l’ancien ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, a promis d’envoyer un navire militaire à la mer de Chine pour effectuer des exercices.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Lu Kang a répondu à l’époque à Londres, l’accusant de « créer des problèmes » dans la région.

« Quel que soit le drapeau de ces pays ou quel que soit les prétextes qu’ils avancent, leur antécédent douteux de provocation du chaos et des catastrophes humanitaires dans d’autres parties du monde avec leurs interventions sanglantes et illégales sont suffisantes pour que les nations et les peuples de la région restent très vigilants » avait averti Lu Kang.

Le porte-avions USS Nimitz, le croiseur à missiles guidés USS Chosin, les destroyers à missiles guidés USS Sampson et USS Pinkney, et la frégate de missiles guidés USS Rentz opèrent en formation dans la mer de Chine méridionale. ©US Navy

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV