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Syrie: des centaines de Kurdes déployés à Afrin

Des centaines de miliciens kurdes ont pénétré Afrin, le 7 février 2018. ©Mashregh News

La bataille d'Afrin a connu un nouveau tournant, mardi 6 février, quand des centaines de miliciens kurdes ont pénétré la ville à la faveur du soutien de l'État syrien qui a laissé le convoi traverser les zones sous contrôle de l'armée syrienne. 

Selon les sources d'information, des centaines de renforts kurdes ont pénétré, mercredi 7 février, la ville syrienne d'Afrin pour venir en aide aux forces sur place et affronter l'armée turque.

L'agence de presse turque Anadolu a rapporté que des centaines de "miliciens kurdes multinationaux séparatistes" étaient entrés à Afrin depuis le nord-ouest de la province d'Alep contrôlée par l'armée syrienne et ses alliés. 

Après avoir quitté la ville de Manbij dans le nord-est d'Alep au moins 500 nouveaux renforts kurdes ont pénétré les régions étant sous le contrôle du gouvernement de Damas depuis où ils se sont dirigés vers Afrin.

Les combattants kurdes ont dû passer par les villes d'al-Darbasiyah, Qamichli, Hassaké, Kobané, Nubl et al-Zahra pour atteindre Afrin.

Un retour des Kurdes dans le giron de l'État? 

Selon l'analyste Ghassan Kadi, cité par le blog The Saker Blog, " l’Amérique cherchait depuis très longtemps la moitié d’une excuse pour envahir la Syrie, et sachant qu’elle n’était pas en mesure d’avoir une présence totale qui lui permettrait de bombarder tout le pays, elle a utilisé l’excuse kurde et le faux prétexte de créer une « zone de sécurité » pour justifier sa présence sur le sol syrien et ce, contre la volonté de la Syrie".

Pour ce faire, l’Amérique avait besoin d’alliés sur le terrain, et au lieu de travailler avec son partenaire naturel et membre de l’OTAN, la Turquie, elle a repoussé celle-ci, quitte à s'allier aux Kurdes. Cette alliance a été qualifiée par Damas de trahison, ce qui n'empêche pas l'armée syrienne de venir en aide aux Kurdes.

À quoi joue Damas? À l'heure où les États-Unis cherchent à s'implanter définitivement en Syrie, le fait de mettre face à face la Turquie et les États-Unis semble la meilleure option au gouvernement syrien dont l'armée devrait éviter une confrontation directe avec les USA pour enlever à ces derniers tout prétexte à justifier leur présence prolongée. Car, seules les troupes turques peuvent faire le travail sans causer de graves ravages à l’échelle internationale", estime l'expert qui écarte d'emblée toute approbation tacite de la part du gouvernement syrien pour l’opération dite « rameau d’olivier » et croit au contraire d'Erdogan s'est laissé piéger par son rival américain.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV