De nombreux pays ont fermement critiqué la nouvelle «Revue de la posture nucléaire» du Pentagone qui expose les ambitions nucléaires sous la présidence Trump et détaille ce qu’il perçoit comme les menaces nucléaires dans les décennies à venir. Bien qu’il se focalise essentiellement sur la Russie, le rapport évoque aussi un manque de transparence dans l’arsenal nucléaire chinois. Parmi les autres menaces potentielles, sont également cités la Corée du Nord et l'Iran.
Un projet qui n'a fait que se rapprocher l'Iran, la Russie et la Chine, qui ont toujours été des partenaires anciens et importants sur la scène internationale pour défendre des intérêts communs. Ces pays se sont fermement opposés au rapport du Pentagone, d’autant plus que son objectif va à l’encontre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Si les États-Unis, la première et la plus grande économie du monde, se retirent du Traité, le terrain sera propice au retrait d'autres pays.
Outre l'accord sur le nucléaire iranien, la Russie et la Chine sont dans le collimateur américain. Dès le début de l'année 2017, Trump a entamé une « guerre commerciale » avec la Chine et foulé au pied un grand nombre des accords internationaux.
Le journal anglais The Observer a rapporté dans une récente édition que les États-Unis étaient en passe de bouleverser la structure du droit international, laissant libre cours aux velléités de n’importe quel pays voulant développer son arsenal nucléaire pour diverses raisons.
De ce fait, l’administration Trump ne se conforme à aucun cadre international : les traités internationaux, et les enjeux environnementaux et sécuritaires du monde la laissent de marbre.
D'autre part, le site Russia Today a rapporté que Moscou répondrait à l’hostilité des États-Unis et ferait tout pour préserver sa sécurité. Évoquant la campagne anti-russe, il précise : « Trump a déclenché une guerre psychologique contre la Russie dont les conséquences se retourneront contre lui. »
Le renforcement de l’axe Russie-Iran-Chine va inciter davantage de pays occidentaux à s'opposer au piétinement de l'accord sur le nucléaire iranien par les États-Unis.
En substituant le dollar américain dans leurs échanges commerciaux, ces pays mettraient la pression sur l'économie des États-Unis. Cette initiative ferait chuter la valeur du dollar sur le marché mondial et engendrerait de nombreuses crises financières.
La Chine est devenue la deuxième puissance militaire mondiale et s'active à combler le fossé qui la sépare encore des États-Unis. Parallèlement à son essor économique, la Chine a développé une armée moderne qui pourrait devenir la première force mondiale à l'horizon 2050. Mais le développement des armes nucléaires ne figure pas dans ce plan. L'Iran a également parlé à plusieurs reprises du renforcement de sa puissance de défense.
Attendons donc de voir quelle sera la réponse de la Russie de Vladimir Poutine à la menace nucléaire des États-Unis.