Le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Behrouz Kamalvandi, a déclaré jeudi que Téhéran et Moscou avaient conclu un accord sur les isotopes stables il y a environ un an.
« Aujourd’hui, nous sommes en train d’installer du matériel et des experts russes arrivent en Iran dimanche pour commencer les travaux d’installation », a indiqué Kamalvandi, notant que le projet devrait probablement commencer dimanche ou le lendemain.
Plus tôt jeudi, l’Associated Press a cité l’agence russe RIA Novosti qui affirmait que des spécialistes techniques russes devaient arriver cette semaine à l’usine nucléaire iranienne de Fordo.
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Yukiya Amano, a déclaré en janvier que l’Iran avait retiré les « centrifugeuses et infrastructures excédentaires » de l’usine d’enrichissement de Fordo conformément aux engagements pris dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015.
L’Iran, les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont conclu un accord nucléaire officiellement appelé Plan d’action global commun (PGAC), en juillet 2015.
En vertu de l’accord, l’Iran s’est engagé à appliquer certaines limites à son programme nucléaire en échange de la levée de toutes les sanctions nucléaires contre Téhéran.
L’Agence internationale de l’énergie atomique, qui est l’autorité officielle chargée du suivi de l’accord, a toujours affirmé le respect par la République islamique d’Iran de ses obligations.
Cependant, le président américain Donald Trump est farouchement opposé à cet accord qui a été négocié par son prédécesseur, Barack Obama, et il a averti qu’il pourrait finalement « y mettre un terme ».
Le mois dernier, Trump a prolongé pour 120 jours la suspension des principales sanctions économiques contre l’Iran, levées en vertu de l’accord nucléaire, mais il a déclaré qu’il le faisait « pour la dernière fois ».
Il a également appelé ses alliés européens et le Congrès américain à travailler avec lui pour « réparer les failles catastrophiques » de ce texte avant qu’il ne décide de retirer les États-Unis de ce deal.