Alors que la Turquie, membre actif de l'OTAN, continue à avancer dans le nord de la Syrie, allant d'Afrin à Manbij, ainsi que l'a promis le président Erdogan, et de Manbij aux frontières d'Irak, les États-Unis, eux, s'activent dans le sud est syrien, à Deir ez-Zor, et ce, via Daech.
Ces dernières heures, les terroristes takfiristes ont multiplié les assauts contre les positions de la Résistance sur les frontières syro-irakiennes, alors que les hélicoptères de combat américains viennent de frapper les positions des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire d'Irak, NDLR) à l'ouest d'al-Anbar, située justement sur les frontières avec la Syrie. Dans le même temps, les Américains ont fait parvenir à Genève, un document où ils affirment vouloir établir via l'ONU "un protectorat" en Syrie, à l'image de ce qu'ils ont créé en Irak, au lendemain de la chute de Saddam en 2003. S'agit-il d'une vaste offensive des Américains et de l'OTAN contre les vainqueurs de la guerre, à savoir l'armée syrienne et ses alliés ?
Après plusieurs semaines d'accalmie, les terroristes de Daech ont lancé une violente offensive jeudi contre les positions de l'armée syrienne et de la Résistance dans le désert de Deir ez-Zor. L'offensive turque dans le nord semble avoir réveillé les démons dans le sud est syrien. Une colonne de six voitures piégées s'est lancée à l'assaut des positions des forces de la Résistance aux alentours des deux villages d'al-Kachma et de Qariba. La contre-attaque de la Résistance a été d'une si grande violence que les terroristes ont dû très rapidement se replier. Selon des sources proches du Hezbollah, quelques 40 terroristes de Daech ont été tués et des dizaines d'autres blessés. Autant de terroristes, sinon plus, ont pris la fuite.
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Objectifs de l'offensive
Les terroristes cherchaient à s'emparer de la route reliant al-Mayadin à Abou Kamal, soit le plus important point de passage situé sur les frontières syro-irakiennes et que contrôlent la Résistance du Hezbollah du côté syrien et les Hachd al-Chaabi du côté irakien. Il s'agissait tout bonnement de couper la jonction faite de part et d'autre des frontières syro-irakiennes depuis bientôt cinq mois.
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De plus, les terroristes de Daech cherchaient à atteindre, depuis l'ouest, l'est de l'Euphrate où les Américains et leurs alliés des FDS les attendaient pour les alimenter en armes et en munitions.
Qui veut sauver les gros poissons de Daech?
Des sources proches de l'armée syrienne évoquent la présence des "commandants et des officiers étrangers" au nombre des terroristes encerclés dans l'ouest de l'Euphrate.
Daech a tenté donc et sans succès d'"évacuer ses chefs de guerre" du centre vers l'est de l'Euphrate.
Ce genre d'évacuation a d'ailleurs été faite à plusieurs reprises par les forces américaines, appuyées par des unités héliportées.
Il s'agit de la quatrième tentative de fuite de chefs de guerre daechistes. L'ouest de l'Euphrate composé de vastes étendues désertiques de quelque 5. 000 kilomètres carrés renferme des gisements pétroliers que les Américains convoitent depuis le début de la guerre.