Le journal Al-Binaa a écrit que l’avertissement adressé par la Syrie à la Turquie va faire disparaître des jeux politiques étrangers la controverse sur la prise de contrôle de la Syrie et dire à tous que la souveraineté syrienne n’est pas négociable.
Selon l’article d’Al-Binaa, la Syrie a mis en garde contre toute atteinte à son intégrité territoriale, sa souveraineté et son espace aérien : les avions de chasse turcs attaquant la ville d’Afrin sous prétexte de lutter contre les séparatistes kurdes seront visés par les systèmes de défense aérienne syriens.
Le journal Al-Binaa a écrit dans cet article, rédigé par Nasser Qandil, que l’absence de réaction des médias turcs aux déclarations de Fayçal Meqdad, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, n’enlève rien à l’importance et à la justesse des propos de ce dernier.
Meqdad a annoncé que l’armée syrienne était déterminée à attaquer les chasseurs turcs qui se lanceraient dans une attaque de la ville d’Afrin sous prétexte de lutter contre les séparatistes kurdes. Mais ce discours a suffi pour que des membres des services secrets turcs se rendent à Moscou pour rencontrer leurs homologues russes. Les Turcs savent bien qu’il faut prendre au sérieux les déclarations des responsables syriens.
Les Turcs savent aussi que si les discours des responsables syriens et ceux des responsables russes n’ont pas été coordonnés à l’avance, les relations existant entre la Syrie et la Russie ne permettront jamais à la Turquie de pouvoir s’interposer entre ces deux alliés.
Il n’est pas non plus dans l’intérêt de Moscou de fermer les yeux sur les demandes syriennes, car cela affaiblirait la légitimité de leur présence en Syrie. La Syrie, elle, sait bien que certains essaient de mettre ses alliés dans une position délicate.
Les Turcs ont à maintes reprises tenté de faire la sourde oreille à la demande de Damas et de ses alliés, qui exigeaient un retrait de leurs troupes du sol syrien. Et là, une fois de plus, les Turcs agissent par orgueil. La Syrie est responsable devant son peuple de protéger son territoire et sa souveraineté. Elle veut dire par là aussi à ses alliés qu’il y a des choses à régler tout de suite et pas une fois que ce sera trop tard. En effet, si jamais les chasseurs turcs entrent à Afrin, ce sera non seulement au détriment de la Syrie, mais également des forces russes.