La puissance balistique développée du mouvement Ansarallah du Yémen représente un nouveau défi pour l'Arabie saoudite.
Les tirs de missiles de l'unité balistique yéménite sur les cibles saoudiennes ont été multipliés. Parmi des missiles tirés, certains sont nouveaux et ont été fabriqués par les forces d'Ansarallah elles-mêmes, selon des sources sur le terrain.
Le mouvement Ansarallah bénéficie d'une puissance balistique d'expertise qui inquiète, de plus en plus, le régime saoudien. À la liste des missiles de courte portée qui percutaient, jusqu'à présent, avec précision, leurs cibles terrestres, il faut ajouter, désormais, des missiles "air-air" et "sol-air", les mêmes qui ont causé, il y a peu de temps, la chute d'un des drones sophistiqués américains et un avion de chasse saoudien.
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Cela peut annoncer une crise balistique à l'Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et à n'importe pays qui envisage de s'en prendre au Yémen dans la mesure où le système de défense antibalistique Patriot dont dispose l'Arabie saoudite n'a pas pu intercepter les missiles qui ont atteint les bases de l'armée saoudienne à Najran, Asir et même Jizan. N'oublions pas en passant la défense antiaérienne qu'a acquise Ansarallah et qui menace sérieusement les avions saoudiens, coûtant des milliards de dollars.
Pour contrer cette menace, l'Arabie saoudite procédera, certes, à un renforcement accru de ses capacités d'attaque et de défense. À l'aide des Américains, Riyad a renforcé, ces dernières années, ses infrastructures balistiques et formé des spécialistes dans ce domaine. S'inscrit dans ce cadre, l'achat, en ces quelques derniers mois, de 400 milliards de dollars d'armement.
Or, les experts en la matière prévoient une course aux armements entre Ansarallah et l'Arabie saoudite qui coûterait d'ailleurs cher à Riyad: d'une part, il y a le risque d'un défi économique vital que pourrait lancer Ansarrallah à Riyad dans la mesure où il domine des points névralgiques dans le domaine de la sécurité économique et de l'autre c'est la forte éventualité d'une attaque préventive de la part des forces yéménites qui peut simplement contrarier l'Arabie saoudite.
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Par ailleurs, le porte-parole de l'armée yéménite, le général Charaf Loqman, a, lui aussi, annoncé que l'armée yéménite disposait désormais des capacités dissuasives, lui permettant de changer bientôt les règles du jeu, dans la guerre imposée par les Saoudiens.
