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La France souffle le chaud et le froid ?

Le ministère français des Affaires étrangères. (Photo d'archives)

Le Quai d’Orsay a souligné, mercredi 10 janvier, dans un communiqué que le chef de la diplomatie française se rendra jeudi 11 janvier à Bruxelles pour participer à une réunion ministérielle qui aura lieu en présence de ses homologues iranien, britannique et allemand. La haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité rejoindra également ses collègues pour se focaliser sur l’accord nucléaire iranien.

« Cette réunion sera une occasion pour que les parties réaffirment leurs positions sur le Plan global d’action conjoint et examinent sa mise en œuvre. La France est bien résolue à préserver l’accord de Vienne », lit-on dans le communiqué du Quai d’Orsay.

Rappelant l’adoption de la résolution 2231 qui endosse l’accord nucléaire de Vienne entre l’Iran et les « 5 +1 », le ministère français des Affaires étrangères a réitéré que toutes les parties devraient rester engagées envers cet accord. Au contraire de Washington, la France ne met pas en cause l'accord en soi, mais en compromet l'application, en faisant un lien direct entre le texte et la défense balistique conventionnelle iranienne.

Paris veut aussi "négocier" avec l'Iran, son rôle dans la région, au mépris du droit international qui reconnaît à tout État souverain la liberté d'opérer dans son environnement naturel suivant ses intérêts et dans le cadre du principe de bon voisinage. 

Alors que la Syrie vient à peine de sortir d'une longue guerre où la France s'est alliée aux États-Unis et à l'Arabie saoudite pour en saper la souveraineté, et qu'au Yémen, Paris continue à soutenir l'agresseur au détriment des civils qui sont massacrés par centaines chaque jour sous les bombes saoudiennes de fabrication occidentale, il est difficile pour les autorités iraniennes de comprendre la logique qui permet à Paris de se considérer comme étant un ayant-droit dans les crises en cours au Moyen-Orient.  

Le Quai d’Orsay estime que le programme balistique iranien n’était pas conforme à la résolution 2231 du Conseil de sécurité et qu’il était un facteur déstabilisateur dans la région sans toutefois souligner des centaines de bases US et de l'Otan tout autour des frontières nationales iraniennes et les menaces de guerre régulièrement formulées par Washington et Tel-Aviv contre l'Iran. 

Téhéran a toujours précisé que les essais balistiques iraniens ne violaient pas la résolution 2231 du Conseil de sécurité.

Suite aux troubles qui ont émaillé les manifestations sociales de fin décembre en Iran, le ministre français des Affaires étrangères a annulé sa visite, prévue début janvier dans le pays.

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV