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Débat: les deux Corées acceptent de dialoguer

Les deux Corées acceptent de dialoguer

À l'approche des Jeux Olympiques d'hiver qui se dérouleront du 9 au 25 février à Pyeongchang en Corée du Sud, les deux Corées relancent les discussions interrompues en 2015.

Cette reprise du dialogue, rompu en 2015, apparaît presque inespérée tant la tension est montée dernièrement autour de la question nord-coréenne. Quelques semaines après l'échec des derniers pourparlers bilatéraux, le Nord avait procédé à son quatrième essai nucléaire. Deux autres avaient suivi depuis. L'ONU avait imposé de nombreux trains de mesures contre le Royaume Ermite, sans réussir à infléchir sa course en avant vers le nucléaire. Sans compter que les États-Unis, potentiellement directement visés par les nouveaux missiles de Pyongyang, n'ont pas mâché leur mot pour dénoncer l'attitude nord-coréenne, le président Donald Trump insultant régulièrement le dirigeant nord-coréen, Kim Jung-un sur son compte Twitter.
La Corée du Nord affirme aujourd'hui avoir atteint son objectif militaire et Kim Jong-un s'est servi lundi de son adresse du Nouvel An à la Nation pour, fait rarissime, tendre la main en direction du Sud. Séoul a répondu en proposant la tenue le 9 janvier, pour la première fois depuis 2015, de discussions de haut niveau à Panmunjom. Les deux Corées ont dès lors remis en service mercredi leur liaison téléphonique qui était coupée depuis 2016. Washington et Séoul ont ensuite convenu de reporter des manœuvres militaires après les JO, des exercices qui, chaque année, contribuent à aggraver la situation sur la péninsule. Reste à savoir si cette initiative dépassera les Jeux du mois de février.
La décision semble avoir surpris Washington qui la considère avec une grande méfiance.
La reprise des contacts intercoréens menace d'affaiblir la stratégie d'isolement du régime de Pyongyang menée par l'administration de Donald Trump. Le président américain s'est engagé dans une nouvelle escalade verbale avec Kim Jong-Un.
Donald Trump a mené depuis son arrivée au pouvoir il y a un an une campagne de «pression maximale» contre Pyongyang, faite de sanctions bilatérales et internationales assorties d'une menace militaire régulièrement réitérée. Le but affiché est de parvenir à un isolement diplomatique et économique du régime de Pyongyang pour le conduire à des concessions sur ses programmes nucléaire et balistique.
Mais alors que le président américain promettait «le feu et la colère» à Pyongyang, la Corée du Sud élise Moon Jae-in, un président résolument favorable au dialogue avec le voisin du Nord.

Luc Michel, géopoliticien et Gearoid O Colmain, analyste politique nous donnent plus de précisions à ce sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV