Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson s’est entretenu, ce samedi 9 décembre, avec le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale d’Iran, Ali Chamkhani, des derniers développements internationaux ainsi que des relations bilatérales.
Lors de cette rencontre, M. Chamkhani s’est dit mécontent du volume des échanges et des coopérations économiques Téhéran/Londres dans la période post-sanctions, affirmant que l’amélioration des relations bancaires dans ce domaine pourrait être un prélude à l’essor des coopérations bilatérales dans d’autres domaines.
Critiquant les pays européens et les États-Unis pour leur désengagement envers le Plan global d’action conjoint (PGAC), M. Chamkhani a déclaré que le comportement de Washington envers le PGAC était catastrophique et que la poursuite de cette approche discréditerait davantage les États-Unis sur la scène politique mondiale et mettrait en cause les accords internationaux.
La non-confirmation par Trump de l’accord nucléaire prouve que les États-Unis ne respectent pas les accords internationaux, a dit le responsable iranien avant d’ajouter : « Vu la passivité d’autres parties envers les attitudes défavorables de Washington, l’Iran a pris les décisions nécessaires sur la base de ses intérêts nationaux et de ses responsabilités. »
En allusion à la décision de Donald Trump de reconnaître Qods comme capitale d’Israël, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale d’Iran l’a qualifié de « service inattendu rendu au monde musulman ».
« La Palestine est un pays uni avec une capitale unique et par la nouvelle décision de Washington, la cause palestinienne deviendra prioritaire au sein du monde de l’islam et les musulmans seront de plus en plus solidaires pour combattre le régime infanticide d’Israël et recouvrer les droits du peuple opprimé de la Palestine », a-t-il précisé.
Tout en insistant sur le droit du peuple palestinien à élire son gouvernement et à choisir le nom de son pays, M. Chamkhani a déclaré qu’indubitablement, le peuple palestinien ne choisirait pas le nom d’Israël pour son pays et que cela signifierait l’élimination d’Israël de la carte.
De son côté, Boris Johnson a tenu à faire allusion à l’impératif de conjuguer des efforts afin de résoudre les problèmes faisant obstacle au bon déroulement et à l’application de l’accord nucléaire, notamment les échanges financiers et les relations bancaires, avant de préciser que le PGAC est un accord international et multilatéral dont l’application dans sa totalité serait en faveur de la paix et de la stabilité mondiales.
Insistant sur l’opposition de Londres à la décision unilatérale de Washington de reconnaître Qods comme capitale d’Israël et de transférer son ambassade de Tel-Aviv à Qods, il a réitéré que les actions unilatérales compliqueraient l’accès à la paix.
« Londres n’a pas l’intention de transférer son ambassade à Qods et elle restera à Tel-Aviv », a précisé M. Johnson.