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"L'ère des porte-avions US est révolue"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'USS John S McCain a été touché par un pétrolier libérien, tuant au moins un marin. ©Getty Images

En cas de toute éventuelle guerre , les États-Unis perdront, inévitablement, au moins un de leurs porte-avions, prévoit le directeur du Centre des études défensives (Center for the National Interest).

Dans une analyse rédigée par Harry J. Kazianis, directeur du Centre des études défensives (Center for the National Interest), le journal bimensuel American Conservative a mis en cause la capacité de la marine américaine voire toute l’armée US.

L’analyste indique que l’armée américaine dément cette réalité, mais qu’elle serait finalement obligée de la reconnaître puisque dans « la prochaine guerre avec des grandes puissances » — et il ne manque pas de citer, entre autres, le nom de l’Iran — « au moins un des porte-avions US coulera au fond de la mer ». Et cela signifie, comme l’avertit l’analyste, la perte des milliers de personnes.

Kazianis recommande alors qu’on tient compte d’une réalité simple : « L’ère des porte-avions, ce grand symbole de la puissance américaine, est bel et bien révolue ». L’analyste évoque avec preuves à l’appui et niées par les Américains : les innovations faites, durant ces dernières décennies, entre autres pour les missiles anti-navires, et la courte portée des chasseurs déployés sur des navires et des systèmes de défense antibalistique qui peuvent être facilement vaincus, mais aussi, mènent à l’anéantissement de l’une des machines de guerre jamais fabriquées dans le monde.

L’analyste américain évoque ensuite le puissant missile chinois, DF-21D que de nombreux experts décrivent comme le meurtrier des porte-avions US. Le missile est mobile et peut se déplacer n’importe où via un camion, rendant sa détection difficile. Une fois lancée, l’arme est guidée par des radars au-dessus de l’horizon, de nouveaux réseaux satellitaires et peut-être même des drones ou des navires commerciaux utilisés comme éclaireurs. Le système dispose également d’une ogive manœuvrable pour aider à vaincre les systèmes de défense antimissile. Le missile a une portée de 1.000 miles.

L’analyste précise que de nombreux pays ont déjà divers types de plates-formes de missiles qui pourraient attaquer les porte-avions, les endommager voire les envoyer au fond de la mer. L’analyste se penche ainsi sur la capacité militaire de l’Iran qui « pourrait déployer ses ASCM terrestres (missiles de croisière antinavires) depuis des sites camouflés et endurcis vers des positions de tir le long de son littoral et dans les îles iraniennes dans le détroit d’Hormuz, tout en plaçant des leurres aux positions de tir pour compliquer les contre-attaques américaines. Des centaines d’ASCM peuvent couvrir le détroit, en attendant des données de repérage de cibles provenant de radars côtiers, d’UAV, de navires de surface et de sous-marins. Fusillades et attaques pourraient épuiser les défenses américaines, ouvrant la voie à des attaques par des missiles plus avancés.

L’analyste Kazianis finit par avertir Washington que s'il n’a pas réfléchi, jusqu’à maintenant, sur les points faibles de la marine US, la prochaine guerre américaine contre un ennemi redoutable sera vraiment historique, du point de vue des dégâts infligés.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV