Le but de la présence militaire américaine en Syrie est de confronter la présence militaire russe et iranienne dans la région, a déclaré le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin.
« Les États-Unis envisagent de rester en Syrie après Daech et de maintenir leurs bases militaires dans le nord de ce pays », a prévenu Ibrahim Kalin avant d’ajouter que ces ambitions visent à faire face à la présence russe et iranienne en Syrie.
Dans une interview avec la chaîne France24, le porte-parole de la présidence turque a déclaré que si l'objectif des États-Unis était de s'implanter en Syrie, la situation sur le champ de bataille se compliquerait davantage. Il a insisté sur le respect de l’intégrité territoriale de la Syrie, mais a repris les positions initiales d’Ankara concernant le départ du président syrien Bachar al-Assad: « Bachar al-Assad ne peut pas unir la Syrie et il a perdu sa légitimité. »
S’agissant des négociations pour la paix en Syrie parrainées par la Turquie, l’Iran et la Russie, le porte-parole du président Recep Tayyip Erdogan a déclaré que les négociations de Genève seraient progressivement remplacées par celles d’Astana.
Réitérant les critiques d’Ankara sur un accord américain avec les paramilitaires kurdes et Daech en vertu duquel ces derniers ont été évacués de Raqqa, ville assiégée dans le nord de la Syrie, M. Kalin a déclaré: « Voilà le résultat de la confiance en un groupe terroriste dans la lutte contre un autre groupe terroriste ! »
Les forces kurdes syriennes sont liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation séparatiste classée « terroriste » par Ankara.
