L’Élysée a annoncé dans un communiqué que la France était en relation permanente avec l’Iran au sujet des questions régionales.
À l’issue d’une rencontre entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre démissionnaire libanais Saad Hariri, samedi 18 novembre, l’Élysée a souligné dans un communiqué qu’il déploierait tous ses efforts pour maintenir le Liban loin des crises régionales, recommandant la politique de dissociation.
« La France poursuit ses contacts permanents avec les dirigeants de la région et reste en contact avec l’Iran au sujet des questions régionales. Elle continue à prendre toutes les initiatives qu’elle juge nécessaires pour la stabilité du Liban. Pour Paris, l'essentiel est de protéger la stabilité du Liban de l'effet des crises régionales », peut-on lire dans le communiqué de l’Élysée.
Le Premier ministre démissionnaire du Liban Saad Hariri a annoncé samedi depuis Paris qu’il rentrerait à Beyrouth dans les prochains jours et qu’il assisterait mercredi à la fête de l’indépendance du Liban.
Le communiqué de l’Élysée fait suite aux propos du conseiller du Leader de la Révolution islamique pour les affaires internationales Ali Akbar Velayati, qui avait recommandé à la France de ne pas s’ingérer dans les activités balistiques de l’Iran et sa stratégie régionale.
« Il ne va pas dans l'intérêt de M. Macron et de la France de s'ingérer dans les dossiers trop sensibles pour l'Iran à savoir son programme balistique et sa stratégie régionale, car de telles ingérences terniront l'image de la France auprès des Iraniens. En tant qu'un Iranien qui connaît bien la politique étrangère et l'Histoire de la France, je recommanderais vivement au président français de suivre l'exemple du général Charles de Gaulle qui a essayé, pendant son mandat, de préserver une certaine forme d'indépendance dans ses politiques. Nous, les Iraniens, nous n'attendons la permission de personne pour développer notre programme défensif. Notre programme balistique ne regarde pas M. Macron. Pourquoi se permet-il alors de s'y ingérer? Il ne devrait pas s'ingérer dans cette affaire s'il souhaite voir les relations Téhéran-Paris se développent », a déclaré Ali Akbar Velayati.