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Axe Irak-Méditerranée formé malgré les Américains

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'armée syrienne et ses alliés à Abou Kamal, le 10 novembre 2017. ©Sputnik

L’armée syrienne et ses alliés ont remporté haut la main la « course pour l’Euphrate ». La région stratégique de l’est syrien est en grande partie sous contrôle de l’armée syrienne et du Hezbollah, bien que les USA aient tout fait pour inverser la donne. La revue russe Vzgliad revient sur cette victoire stratégique.

La ville d’Abou Kamal a été libérée, écrit vendredi la revue en ligne Vzgliad qui rappelle que des dizaines de tirs de missiles russes ont accompagné l’opération pour la libération de cette ville. Mais pourquoi Abou Kamal est si importante en termes stratégiques ?

La petite ville syrienne, située à la frontière entre la Syrie, l’Irak et la Jordanie, a été trop longtemps contrôlée par les terroristes de Daech en raison de sa fonction de base arrière. Au sud, Daech contrôlait tout le territoire jusqu’à Bagdad, au nord jusqu’à Raqqa, à l’ouest jusqu’à Palmyre. Abou Kamal a pris soudain une importance stratégique aux yeux de la CIA et du Pentagone, quand les forces alliées ont lancé une vaste offensive à son encontre avec pour objectif de mettre en rapport le sol syrien et irakien.

Et le journal de poursuivre :  « C’est ainsi qu’a commencé la course pour l’Euphrate pour savoir qui prendrait plus rapidement le contrôle de la frontière juridique de la Syrie avec l’Irak et la Jordanie. Durant cette guerre, les forces proaméricaines à savoir les « terroristes modérés » essayaient par tous les moyens possibles (attentats, tirs de roquettes, offensive...) de contrer l’armée syrienne et ses alliés du Hezbollah, et ce, au profit de Daech. »

La revue s'intéresse ensuite aux agissements de la CIA dans la ville elle-même, au moment où les forces "alliées " s'approchaient d'elle. 

La revue s’intéresse ensuite aux agissements de la CIA dans la ville elle-même, au moment où les forces " alliées " s’approchaient d’elle. 

« À mesure que les forces syriennes et le Hezbollah s’approchaient d’Abou Kamal, la CIA y intensifiait son action. Les Américains ont alors déployé une station de transmission pour appeler les habitants à s’insurger contre Assad et Daech. Mais aucun des habitants ne les a écoutés. Il est vrai que les Syriens en ont assez des mensonges américains », ajoute la revue.

La prise de la ville était censée représenter pour les Américains le principal épisode de leur implantation en Syrie. L’alerte a sonné en été 2016, quand les terroristes ont essuyé plusieurs défaites face à l’armée syrienne et ses alliés du Hezbollah que secondait largement l’aviation russe. Une emprise définitive sur Abou Kamal aurait pu faire revenir les USA dans la guerre en Syrie en tant qu’acteur réel et donner du poids aux Kurdes et aux autres alliés des États-Unis. Puis quelque chose arriva qui a changé le tout de fond en comble. Alors que l’armée syrienne et le Hezbollah s’approchaient « dangereusement » d’Abou Khamal, les forces irakiennes composées de l’armée et des Hachd al-Chaabi (Unité de mobilisation populaire) ont très rapidement pris le contrôle d’al-Qaim, ville frontalière en Irak proche des frontières avec la Syrie et sont même parvenus à franchir les frontières pour « s’infiltrer » dans la périphérie d’Abou Kamal. La bataille était donc perdue pour la CIA et le Pentagone.

La revue écrit : « La radio propagandiste a été la première à se taire, puis les agents de la CIA ne répondaient plus, après quoi leur siège a disparu. Les forces spéciales américaines et britanniques déployées dans le siège sont portées disparues jusqu’à ce jour. On ignore le sort des Américains et des Britanniques. Mais toute l’ « armée » formée par la CIA s’est littéralement évaporée dans le désert. C’est ainsi qu’Abou Kamal est devenue pour les Américains un nouveau symbole de défaite insensée. »

Le 6 novembre, les forces irakiennes venues d’al-Qaim ont rejoint les forces syriennes à Abou Kamal. Le grand axe Iran-Irak-Syrie-Liban-Russie a encore gagné. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV