Eux-mêmes largement impliqués dans les efforts destinés à retarder la fin de Daech, les États-Unis prétendent avoir frappé ce groupe terroriste en Somalie, alors que des attentats des plus violents, revendiqués par les Shebab, se multiplient dans le pays.
Les États-Unis ont annoncé, le vendredi 3 novembre, avoir mené deux frappes contre Daech en Somalie, groupe terroriste qu’ils soutiennent par ailleurs en Syrie (Deir ez-Zor) et en Irak (al-Qaïm). Les USA disent aussi qu’il s’agit de « la première opération contre l’organisation terroriste en Somalie » où agissent également les terroristes somaliens des Shebab, affiliés à al-Qaïda.
Les deux frappes aériennes contre Daech auraient visé le nord-est de la Somalie et fait des victimes que les USA prétendent appartenir à Daech.
Le porte-parole du commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), le commandant Anthony Falvo a précisé à l’AFP que les drones qui avaient mené ces deux frappes, la première vers minuit heure locale, la seconde en fin de matinée, avaient atteint leur cible. Il est intéressant d’entendre de plus en plus parler de l’AFRICOM, cette OTAN africaine qui tend à étendre son influence depuis l’est jusqu’à l’ouest de l’Afrique.
L’armée américaine a déjà 400 personnes sur le terrain. En octobre dernier, le général Joseph Dunford, chef d’état-major des armées des États-Unis, faisait savoir que Washington envisageait de renforcer sa position militaire en Afrique.
Quelques jours plus tôt, le 20 octobre, le sénateur républicain Lindsey Graham se faisait encore plus clair. « La guerre est en train de se déplacer. Nous allons assister à davantage d’actions en Afrique », jugeait alors l’élu américain.