La Russie et les États-Unis ont dépêché leurs bombardiers capables d’effectuer des frappes nucléaires à proximité de la Corée du Nord, sur fond de tensions extrêmes entre Pyongyang et Washington et d’échanges de menaces nucléaires qui alimentent les tensions dans la région, a rapporté le journal britannique The Sun.
Le décollage du bombardier Northrop B-2 Spirit américain, capable de porter des bombes atomiques, le week-end dernier, depuis la base aérienne de Whiteman, dans l’État américain du Missouri, relevait d’une mission « de longue durée » dans la région Asie Pacifique, a annoncé The Sun.
Quant à la Russie, le pays a envoyé ses bombardiers nucléaires dans la région, dans le cadre d’exercices de routine, selon le ministère russe de la Défense.
Des chasseurs américains et japonais ont escorté des bombardiers stratégiques russes, deux Tupolev Tu-95MS, au moment où ils survolaient les eaux internationales de la mer du Japon dans la partie occidentale du Pacifique.
« Le roulement de tambours » de Washington aux portes de la Corée du Nord et le tropisme belliqueux de M. Trump rend de plus en plus grands les risques d’un conflit militaire impliquant la Corée du Nord.
« Washington n’acceptera jamais la Corée du Nord en tant que puissance nucléaire », a prévenu samedi le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, à Séoul, tout en promettant « une réaction militaire de grande ampleur » si Pyongyang utilise ses armes atomiques et développe ses programmes balistique et nucléaire « illégaux » et « inutiles ».
La Corée du Nord affirme qu’elle veut se défendre par la voie militaire et contrecarrer les plans des Américains qui cherchent à étouffer son économie et à renverser le régime de Pyongyang.
Réagissant à cette situation, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui a effectué une visite au Japon, a déclaré que l’option militaire contre la Corée du Nord serait « catastrophique » et « dévastatrice ».